59 ans,un anniversaire bien particulier

59 ans que cette déclaration universelle des droits de l’homme existe, 59 ans qu’elle a été « adoptée » par 48 états sur les 56 du départ.

Huit se sont montrés moins hypocrites et ont reconnu qu’entre la théorie-les grands idéaux, la pensée universelle autour de laquelle tant d’hommes et de femmes se sont retrouvés, un idéal entamé en 1789 et rêvés par tant d’autres des siècles plus tard- et la pratique, cela n’allait pas être aussi beau, magnifique, transcendant que sur le papier qu’ils allaient signer.

L’ont-ils fait par lucidité, par ignorance, par fanatisme, par des idéaux dévoyés ou par simple clairvoyance ?

Ce n’est pas le point qui m’importe.

Aujourd’hui, 59 ans après, l’âge d’un être vivant, plus d’une moitié d’un siècle, presque rien n’a changé et je suis optimiste en usant de ce ‘presque’.

Que reste-il de cette déclaration d’êtres unis, égaux, réunis autour d’une même vision des choses, dignes et fiers d’être libre,

Libres d’être ce qu’ils sont,

Libres de pratiquer leur culte,

Libres de leur parole, de leur corps, libre dans leur intégrité physique et morale,

Dans leur croyance,

Egaux devant un dieu et les hommes

Sans distinction aucune ?

Or, le constat est bien différent de ces mots gravés, pensés à l'origine par tantde philosophes , d'écrivains, d'hommes ayant foi en le genre humain.

Ces mots ont été bafoués, foulés au pied, manipulés, détournés, violés, maltraités ; évidés de leur sens premier jusqu’à la moelle et abusés.

que faire?
se lamenter en espérant qu'un jour tout cela changera?
se faire des châteaux en Espagne?
ou fermer les yeux et continuer de détourner la tête?

un droit n'est jamais acquis, il est arraché et conquis.