VERTIGO

Cherche à se procurer

Une bonne dose

De sensations vraies

Non de conneries à deux balles

De conséquence avec soi même

Non de discours enrobés et tout mielleux

Tellement pisseux

Poisseux

D’objectif clair

Non de verbiage absurde

Et point d’action

Et d’une paire de couilles

Article non soldé

En voie d’extinction

Par la même occasion

Vertige

Petits meurtres entre amis

Truculents

Petits règlements de compte

Sans façon

Burlesques et tordants

Tromperies sur la marchandise

Pacotille

Se farcir les

Imbéciles heureux

Triples idiots

Têtes à claques

S’abstenir

Vertige

Maux de tête



Grand nettoyage de printemps

Sensation désagréable

Réaction épidermique

De rejet

D’expulsion

Répulsion

Hérissement

Colère latente

Mais tellement

Inutile

Encore faut-il

Que cela en vaille la peine

Duper en règle

Sensation de dégoût

Qu’est-il allé faire dans cette galère ?


Flouer, facile

Jeu d’enfant

Stupidité congénitale

Déplumage

Et remplumage

Passage à la casserole

A la chaîne

A la file indienne

Pour être mangé tout cru

Et repartir

Sans demander son reste

La liste est longue

Envie de

Petit génocide perpétré allégrement

Dans la joie et la bonne humeur

A s’en frotter les mains


Navrant

Pathétique

À chier

Cynisme

Mais tellement jouissif

En fin de compte

D’apercevoir

La vérité nue

Crue

Rire d’hyène

Dindon de la farce

Petit loup

Parmi

Moutons de panurge


Jeu de naze

Petite parade de circonstance

Grosse gueule

Petit cerveau

Gallinacés endimanchés

Schizophrénie sociale

Laisser faire

Laisser dire

Laisser s’agiter

Détourner le regard

Puis

Se contenter d’en rire.

des pluriels méconnus!!!

creusez vous un peu les méninges!!!

Un rat ? des goûts
Un cas ? des colles
Un pont ? des râbles
Un flagrant ? des lits
Une voiture ? des mares
Un évier ? des bouchers
Un scout ? des brouillards
Un bond ? des buts
Une dent ? des chaussées
Un air ? des confits
Un beau ? des cors
Un mur ? des crépis
Un vrai ? des dalles
Un valet ? des curies
Une passagère ? des faïences
Un drogué ? des foncés
Une jolie ? des gaines
Un crâne ? des garnis
Un frigo ? des givrés
Une moue ? des goûters
Un brusque ? des luges
Un ministre ? des missionnaires
Une grosse ? des panses
Un propos ? des placés
Une cinglante ? des routes
Un fâcheux ? des agréments
Un patron ? des spots
Un délicieux ? des cerfs
Une bande ? des cinés
Un sirop ? des râbles
Un argent ? des tournées


j’en ai oublié un !!!! Une bière ? des haltères

J'aime les gens qui doutent


J'aime les gens qui doutent
Les gens qui trop écoutent
Leur coeur se balancer
J'aime les gens qui disent
Et qui se contredisent
Et sans se dénoncer

J'aime les gens qui tremblent
Que parfois ils ne semblent
Capables de juger
J'aime les gens qui passent
Moitié dans leurs godasses
Et moitié à côté

J'aime leur petite chanson
Même s'ils passent pour des cons...

J'aime ceux qui paniquent
Ceux qui sont pas logiques
Enfin, pas comme il faut,
Ceux qui avec leurs chaînes
Pour pas que ça nous gêne
Font un bruit de grelot

Ceux qui n'auront pas honte
De n'être au bout du compte
Que des ratés du coeur
Pour n'avoir pas su dire
Délivrez-nous du pire
Et gardez le meilleur

J'aime leur petite chanson
Même s'ils passent pour des cons...

J'aime les gens qui n'osent
S'approprier les choses
Encore moins les gens
Ceux qui veulent bien n'être
Qu'une simple fenêtre
Pour les yeux des enfants

Ceux qui sans oriflamme
Les daltoniens de l'âme
Ignorent les couleurs
Ceux qui sont assez poires
Pour que jamais l'Histoire
Leur rende les honneurs

J'aime leur petite chanson
Même s'ils passent pour des cons...

J'aime les gens qui doutent
Et voudraient qu'on leur foute
La paix de temps en temps
Et qu'on ne les malmène
Jamais quand ils promènent
Leurs automnes aux printemps

Qu'on leur dise que l'âme
Fait de plus belles flammes
Que tous ces tristes culs
Et qu'on les remercient
Qu'on leur dise, on leur crie
Merci d'avoir vécu

Merci pour la tendresse
Et tant pis pour vos fesses
Qui ont fait ce qu'elles ont pu...

ANNE SYLVESTRE - 1977

à ceux à qui ça arrive de douter, de cesser de croire en eux-mêmes.


au hasard de la flânnerie.

Tout est bien qui finit bien dans le meilleur des mondes au royaume le plus merveilleux au monde

Petit rappel pour les retardataires, part one, part two.

le troubadour, ayant fini de se bourrer la gueule dans la taverne du coin, s'empressa de reprendre son récit.....

Le barde, fort de sa longue expérience d’homme du discours car discourir n’avait plus aucun secret pour lui, se fit le porte-parole de ses compagnons. Il décrit les accusations dirigées contre ses compagnons et lui (le troubadour se devant de rappeler les accusations portées à l’encontre de la foule : ivresse et tapage sur la voie publique) comme étant injustifiées et anticonstitutionnelles( tout le monde se regarda interloqué, ou le barde allait-il chercher ces termes ??) et que personne n’était ivre parmi eux excepté l’ivrogne du coin connu de tous prénommé Zabrat et qui se trouva embarqué par les soldats parce qu’il était en train de cuver son vin sous l’étal du marchand de ftayer, (le dessert national des liliryamméins).

Et que lui et ses amis ne faisaient qu’user de leur droit le plus fondamental, en l’occurrence, leur droit à l’expression, à la libre pensée, aux échanges (certes quelque peu bruyants et physiques, chaussures compris), à la divergence d’opinions et à la possibilité d’exercer ce droit sur la place publique, de pouvoir en débattre avec tous les gens de ce royaume en tout démos gratos (dialecte liliryamméin encore, faisant allusion à une pratique répondue en Grèce antique par une bande de types illuminés).

Et que l’attitude du Roi, via ses argousins, était incompréhensible et dénotait d’un non respect envers les droits de ses sujets, victimes de leurs passions voodeuses (latar7am min da5al hel vood fel bled, dit-il dans le dialecte local) et d’un sujet épineux comme la haine insidieuse et latente des sujets venant de différents régions du royaume entre eux et que le roi ne semblait pas prendre au sérieux.

Et……..et……et………


Le grand vizir s’empressa de le couper dans son élan car ça promettait de s’éterniser et de rendre le souverain de très très très mauvaise humeur et le grand vizir craignait ces colères et tenait à sauver sa tête par la même occasion.

Les autres, galvanisés par l’audace du discours de leur désormais chef spirituel, se mirent à parler tous en même temps, excepté le religieux enturbannée, prénommé Exezabrat à cause de sa soudaine reconversion et de son excès de zèle spirituel après avoir été réputé pour son excès éthylique. Il avait perdu plus qu’une dent sur le trajet jusqu’au palais et restait silencieux s’acharnant à repousser son ancien compagnon de folie, Zabrat endormi sur son épaule.

chacun y allant de son discours aussi hétéroclite qu’à coté de la plaque souvent témoignant du malaise général(pro-vood, anti-vood, cherté de la vie, schizophrénie sociale, le nombre de tavernes en baisse, relâchement des mœurs, poissons pas frais, voisins qui puent, le manque de divertissement, les routes poussiéreuses, la mauvaise qualité des babouches du vendeur de la place publique, logements pourris, le nombre de dialectes en hausse, des poules qui se mettent en grève pour manque d’hygiène des poulaillers bientôt imitées par les moutons qui crient au génocide, exode rural emmerdant et l’envahissement de la ville principale et de ses beldyas( en lilliryammaéin signifiant autochtone) par des hordes de va-nu-pieds, chétifs, ignares, sales, boueux et de plus, crime de lèse majesté NE SACHANT PAS JOUER au VOOD !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Le reste de l’assemblé retenait son souffle, la foule des accusés élevée au rang de contestataires et de héros du jour, évoquaient des sujets très, très,très sérieux qui touchaient le royaume et menaçaient sa paix.

Les discours des uns et des autres se perdant dans la cacophonie générale (les sujets de se royaume étant très disciplinés, pouvant parler sans s’emporter et en venir au crêpage de chignon, jamais égoistes et individualistes, tolérants et faisant preuve d’une grande ouverture d’esprit, unis sous la même bannière quand il fallait s’exprimer ou donner son avis, etc, etc, etc).



Sileeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeece, vos geulessssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssss , bande de 9……, de 5……, de Ta……., de 3….., (le troubadour n’a pas osé rapporté les termes injurieux du Roi par peur d’être accusé de crime de trahison envers le trône)!!!!!!!!!! Tonna le Maître.

Dieu, le ciel allait s’écrouler sur leurs têtes.

Le foudre s’abattit sur le palais de Maskarad, les bouches se scellèrent les cœurs cognèrent et on commença à suer par vagues, à faire ses adieux à ses proches.

Dieu, le ciel allait s’écrouler sur leurs têtes se répéta le troubadour.

Le Maître en avait un peu marre de ces gueux, de ces casse-pieds qui jacassaient et caquetaient comme des poules,qui ne se contentaient jamais de ce qu’on leur donnait, de tous les sacrifices que l’on faisait pour leur confort, ils ne faisaient que rouspéter, ronchonner et n’étaient bons qu’à ouvrir leurs clapets pour exiger des conneries. Droit le plus essentiel, libre pensée, expression, mon c….l oui !!!!! Il ne savait pas très bien d’où ses sujets ramenaient toutes ces bêtises, ces idées qui menaçaient la stabilité de ce royaume. Au lieu de l’encenser, de le porter aux nues, de le remercier pour cet état de grâce, cet Eden sur terre que les autres royaumes leur envièrent, ces petits crétins de lilliryamméins se disputaient sur des questions de régions ( pffff, et alors, la belle jambe si le voisin pue et parle un dialecte bizarre), de joute de vood et parlaient d’instaurer la liberté de…., mon c……………………………………..l, non mais, et puis quoi encore ? un de ces jours, ils demanderont de choisir le prochain roi qui lui succèdera à sa place!!!!!!!!!!!!!!!!! se disait le roi dans sa barbe.

Sa sérénissime épouse, lui avait suggérée de les stopper net dans leur élan, lui expliquant la gravité de la situation si le roi venait à accéder à la demande insensée, utopique, déraisonnable et sans aucun fondement pour le pays. Ne dit-on pas, justement, que derrière chaque grand homme se trouve une femme ?

Il est vrai que cette femme était dotée d’un esprit acéré, d’une prédisposition aux affaires politiques, d’une bonne jugeote et d’un sang-froid incroyable. Avant de devenir l’épouse du roi, elle fut sa grande favorite en s’employant à gagner son amour à force de ruse et de machiavélisme. Le fait qu’elle était de basse extraction et la réputation quelque peu douteuse qu’elle s’était forgée dans sa prime jeunesse (due à son ancienne carrière de danseuse de gargote peu recommandable), n’empêchèrent pas le roi d’en tomber fol amoureux et de l’élever au rang de reine, au grand dam de tout le royaume scandalisé par tant de mépris au protocole.



Le roi, se fiant à l’avis de sa sérénissime qui était d’excellent conseil dans ce genre de pépin, décida de clouer le bec à tous ces agitateurs turbulents et de leur couper l’herbe sous les pieds.

Il n’était plus question de discourir, ni de palabrer et encore moins de négocier. Il se devait de donner l’exemple. L e barde s’en fut passer un long séjour à l’ombre, dans les oubliettes fort accommodantes du royaume, tenir compagnie aux pauvres pensionnaires de ce charmant endroit, rats y compris.

Les philosophes furent invités à aller voir ailleurs si j’y suis ; et s’en retournèrent à leur sujet de prédilection bien théorique, abstrait, cosmothéonigologique à souhait et masturbatoire intellectuellement par-dessus le marché.

Quant à la populace, elle fut punie d’avoir eu de telles idées pernicieuses et scabreuses par un supplément d’impôts à payer. Les supporters de vood se virent interdits de parler, et pratiquer le vood jusqu’à nouvel ordre et l’équipe « nationale » de ce jeu populaire fut dissoute sur le champ.

La place de Sayeeb Salah fut rebaptisée place Zinou 3amel7ala mella lé, en souvenir du défunt roi, père de l’actuel maître des lieux.

L’ancienne favorite, par la voix de son maître, instaura un nouveau sport dans le royaume importé d’Orient, devenu très vite à la mode et remportant l’adhésion de tous, Echti7 werr dii7.

Quant au troubadour, conteur de cette histoire fort exemplaire, il fut remercié par un bannissement à vie du royaume et dut trouver refuge au royaume de kelkunmadikecétésarkozy (mais ça, c’est une toute autre histoire)

حــــالة حصـــار

هنا، عند مُنْحَدَرات التلال، أمام الغروب وفُوَّهَة الوقت
قُرْبَ بساتينَ مقطوعةِ الظلِ،
نفعلُ ما يفعلُ السجناءُ،
:وما يفعل العاطلون عن العمل
!نُرَبِّي الأملْ

بلادٌ علي أُهْبَةِ الفجر. صرنا أَقلَّ ذكاءً
:لأَنَّا نُحَمْلِقُ في ساعة النصر
لا لَيْلَ في ليلنا المتلألئ بالمدفعيَّة
أَعداؤنا يسهرون وأَعداؤنا يُشْعِلون لنا النورَ
في حلكة الأَقبية

هنا، بعد أَشعار أَيّوبَ لم ننتظر أَحداً

سيمتدُّ هذا الحصارُ إلي أن نعلِّم أَعداءنا
نماذجَ من شِعْرنا الجاهليّ

أَلسماءُ رصاصيّةٌ في الضُحى
بُرْتقاليَّةٌ في الليالي. وأَمَّا القلوبُ
فظلَّتْ حياديَّةً مثلَ ورد السياجْ

هنا، لا أَنا
هنا، يتذكَّرُ آدَمُ صَلْصَالَهُ...

يقولُ على حافَّة الموت:
لم يَبْقَ بي مَوْطِئٌ للخسارةِ:
حُرٌّ أَنا قرب حريتي. وغدي في يدي.
سوف أَدخُلُ عمَّا قليلٍ حياتي،
وأولَدُ حُرّاً بلا أَبَوَيْن،
وأختارُ لاسمي حروفاً من اللازوردْ...

في الحصار، تكونُ الحياةُ هِيَ الوقتُ
بين تذكُّرِ أَوَّلها.
ونسيانِ آخرِها.

هنا، عند مُرْتَفَعات الدُخان، على دَرَج البيت،
لا وَقْتَ للوقت.
نفعلُ ما يفعلُ الصاعدون إلى الله:
ننسي الأَلمْ.

الألمْ
هُوَ: أن لا تعلِّق سيِّدةُ البيت حَبْلَ الغسيل
صباحاً، وأنْ تكتفي بنظافة هذا العَلَمْ.

لا صدىً هوميريٌّ لشيءٍ هنا.
فالأساطيرُ تطرق أبوابنا حين نحتاجها.
لا صدىً هوميريّ لشيء. هنا جنرالٌ
يُنَقِّبُ عن دَوْلَةٍ نائمةْ
تحت أَنقاض طُرْوَادَةَ القادمةْ

يقيسُ الجنودُ المسافةَ بين الوجود وبين العَدَمْ
بمنظار دبّابةٍ...

نقيسُ المسافَةَ ما بين أَجسادنا والقذائفِ بالحاسّة السادسةْ.

أَيُّها الواقفون على العَتَبات ادخُلُوا،
واشربوا معنا القهوةَ العربيَّةَ
فقد تشعرون بأنكمُ بَشَرٌ مثلنا.
أَيها الواقفون على عتبات البيوت!
اُخرجوا من صباحاتنا،
نطمئنَّ إلى أَننا
بَشَرٌ مثلكُمْ!

نَجِدُ الوقتَ للتسليةْ:
نلعبُ النردَ، أَو نَتَصَفّح أَخبارَنا
في جرائدِ أَمسِ الجريحِ،
ونقرأ زاويةَ الحظِّ: في عامِ
أَلفينِ واثنينِ تبتسم الكاميرا
لمواليد بُرْجِ الحصار.

كُلَّما جاءني الأمسُ، قلت له:
ليس موعدُنا اليومَ، فلتبتعدْ
وتعالَ غداً !

أُفكِّر، من دون جدوى:
بماذا يُفَكِّر مَنْ هُوَ مثلي، هُنَاكَ
على قمَّة التلّ، منذ ثلاثةِ آلافِ عامٍ،
وفي هذه اللحظة العابرةْ؟
فتوجعنُي الخاطرةْ
وتنتعشُ الذاكرةْ


عندما تختفي الطائراتُ تطيرُ الحماماتُ،
بيضاءَ بيضاءَ، تغسِلُ خَدَّ السماء
بأجنحةٍ حُرَّةٍ، تستعيدُ البهاءَ وملكيَّةَ
الجوِّ واللَهْو. أَعلى وأَعلى تطيرُ
الحماماتُ، بيضاءَ بيضاءَ. ليت السماءَ
حقيقيّةٌ قال لي رَجَلٌ عابرٌ بين قنبلتين


الوميضُ، البصيرةُ، والبرقُ
قَيْدَ التَشَابُهِ...
عمَّا قليلٍ سأعرفُ إن كان هذا
هو الوحيُ...
أو يعرف الأصدقاءُ الحميمون أنَّ القصيدةَ
مَرَّتْ، وأَوْدَتْ بشاعرها


إلي ناقدٍ: لا تُفسِّر كلامي
بملعَقةِ الشايِ أَو بفخِاخ الطيور!
يحاصرني في المنام كلامي
كلامي الذي لم أَقُلْهُ،
ويكتبني ثم يتركني باحثاً عن بقايا منامي


شَجَرُ السرو، خلف الجنود، مآذنُ تحمي
السماءَ من الانحدار. وخلف سياج الحديد
جنودٌ يبولون ـ تحت حراسة دبَّابة ـ
والنهارُ الخريفيُّ يُكْملُ نُزْهَتَهُ الذهبيَّةَ في
شارعٍ واسعٍ كالكنيسة بعد صلاة الأَحد...

نحبُّ الحياةَ غداً
عندما يَصِلُ الغَدُ سوف نحبُّ الحياة
كما هي، عاديّةً ماكرةْ
رماديّة أَو مُلوَّنةً.. لا قيامةَ فيها ولا آخِرَةْ
وإن كان لا بُدَّ من فَرَحٍ
فليكن
خفيفاً على القلب والخاصرةْ
فلا يُلْدَغُ المُؤْمنُ المتمرِّنُ
من فَرَحٍ ... مَرَّتَينْ!

قال لي كاتبٌ ساخرٌ:
لو عرفتُ النهاية، منذ البدايةَ،
لم يَبْقَ لي عَمَلٌ في اللٌّغَةْ


إلي قاتلٍ: لو تأمَّلْتَ وَجْهَ الضحيّةْ
وفكَّرتَ، كُنْتَ تذكَّرْتَ أُمَّك في غُرْفَةِ
الغازِ، كُنْتَ تحرَّرتَ من حكمة البندقيَّةْ
وغيَّرتَ رأيك: ما هكذا تُسْتَعادُ الهُويَّةْ




إلى قاتلٍ آخر: لو تَرَكْتَ الجنينَ ثلاثين يوماً،
إِذَاً لتغيَّرتِ الاحتمالاتُ:
قد ينتهي الاحتلالُ ولا يتذكَّرُ ذاك الرضيعُ زمانَ الحصار،
فيكبر طفلاً معافي،
ويدرُسُ في معهدٍ واحد مع إحدى بناتكَ
تارِيخَ آسيا القديمَ.
وقد يقعان معاً في شِباك الغرام.
وقد يُنْجبان اُبنةً (وتكونُ يهوديَّةً بالولادةِ).
ماذا فَعَلْتَ إذاً ؟
صارت ابنتُكَ الآن أَرملةً،
والحفيدةُ صارت يتيمةْ ؟
فماذا فَعَلْتَ بأُسرتكَ الشاردةْ
وكيف أَصَبْتَ ثلاثَ حمائمَ بالطلقة الواحدةْ ؟


لم تكن هذه القافيةْ
ضَرُوريَّةً، لا لضْبطِ النَغَمْ
ولا لاقتصاد الأَلمْ
إنها زائدةْ
كذبابٍ على المائدةْ


الضبابُ ظلامٌ، ظلامٌ كثيفُ البياض
تقشِّرُهُ البرتقالةُ والمرأةُ الواعدة.

الحصارُ هُوَ الانتظار
هُوَ الانتظارُ على سُلَّمٍ مائلٍ وَسَطَ العاصفةْ


وَحيدونَ، نحن وحيدون حتى الثُمالةِ
لولا زياراتُ قَوْسِ قُزَحْ


لنا اخوةٌ خلف هذا المدى.
اخوةٌ طيّبون. يُحبُّوننا. ينظرون إلينا ويبكون.
ثم يقولون في سرِّهم:
ليت هذا الحصارَ هنا علنيٌّ.. ولا يكملون العبارةَ:
لا تتركونا وحيدين، لا تتركونا.

خسائرُنا: من شهيدين حتى ثمانيةٍ كُلَّ يومٍ.
وعَشْرَةُ جرحى.
وعشرون بيتاً.
وخمسون زيتونةً...
بالإضافة للخَلَل البُنْيويّ الذي
سيصيب القصيدةَ والمسرحيَّةَ واللوحة الناقصةْ


في الطريق المُضَاء بقنديل منفي
أَرى خيمةً في مهبِّ الجهاتْ:
الجنوبُ عَصِيٌّ على الريح،
والشرقُ غَرْبٌ تَصوَّفَ،
والغربُ هُدْنَةُ قتلي يَسُكُّون نَقْدَ السلام،
وأَمَّا الشمال، الشمال البعيد
فليس بجغرافيا أَو جِهَةْ
إنه مَجْمَعُ الآلهةْ


قالت امرأة للسحابة: غطِّي حبيبي
فإنَّ ثيابي مُبَلَّلةٌ بدَمِهْ

إذا لم تَكُنْ مَطَراً يا حبيبي
فكُنْ شجراً
مُشْبَعاً بالخُصُوبةِ، كُنْ شَجَرا
وإنْ لم تَكُنْ شجراً يا حبيبي
فكُنْ حجراً
مُشْبعاً بالرُطُوبةِ، كُنْ حَجَرا
وإن لم تَكُنْ حجراً يا حبيبي
فكن قمراً
في منام الحبيبة، كُنْ قَمرا
هكذا قالت امرأةٌ
لابنها في جنازته


أيَّها الساهرون ! أَلم تتعبوا
من مُرَاقبةِ الضوءِ في ملحنا
ومن وَهَج الوَرْدِ في جُرْحنا
أَلم تتعبوا أَيُّها الساهرون ؟


واقفون هنا. قاعدون هنا. دائمون هنا. خالدون هنا.
ولنا هدف واحدٌ واحدٌ واحدٌ: أن نكون.
ومن بعده نحن مُخْتَلِفُونَ على كُلِّ شيء:
علي صُورة العَلَم الوطنيّ (ستُحْسِنُ صُنْعاً لو اخترتَ يا شعبيَ الحيَّ رَمْزَ الحمار البسيط).
ومختلفون علي كلمات النشيد الجديد
(ستُحْسِنُ صُنْعاً لو اخترتَ أُغنيَّةً عن زواج الحمام).
ومختلفون علي واجبات النساء
(ستُحْسِنُ صُنْعاً لو اخْتَرْتَ سيّدةً لرئاسة أَجهزة الأمنِ).
مختلفون على النسبة المئوية، والعامّ والخاص،
مختلفون على كل شيء. لنا هدف واحد: أَن نكون ...
ومن بعده يجدُ الفَرْدُ مُتّسعاً لاختيار الهدفْ.

قال لي في الطريق إلى سجنه:
عندما أَتحرّرُ أَعرفُ أنَّ مديحَ الوطنْ
كهجاء الوطنْ
مِهْنَةٌ مثل باقي المِهَنْ !

قَليلٌ من المُطْلَق الأزرقِ اللا نهائيِّ
يكفي
لتخفيف وَطْأَة هذا الزمانْ
وتنظيف حَمأةِ هذا المكان


على الروح أَن تترجَّلْ
وتمشي على قَدَمَيْها الحريريّتينِ
إلى جانبي، ويداً بيد، هكذا صاحِبَيْن
قديمين يقتسمانِ الرغيفَ القديم
وكأسَ النبيذِ القديم
لنقطع هذا الطريق معاً
ثم تذهب أَيَّامُنا في اتجاهَيْنِ مُخْتَلِفَينْ:
أَنا ما وراءَ الطبيعةِ. أَمَّا هِيَ
فتختار أَن تجلس القرفصاء على صخرة عاليةْ

إلى شاعرٍ: كُلَّما غابَ عنك الغيابْ
تورَّطتَ في عُزْلَة الآلهةْ
فكن ذاتَ موضوعك التائهةْ
و موضوع ذاتكَ. كُنْ حاضراً في الغيابْ


:يَجِدُ الوقتَ للسُخْرِيَةْ
هاتفي لا يرنُّ
ولا جَرَسُ الباب أيضاً يرنُّ
فكيف تيقَّنتِ من أَنني
!لم أكن ههنا

:يَجدُ الوَقْتَ للأغْنيَةْ
في انتظارِكِ، لا أستطيعُ انتظارَكِ
لا أَستطيعُ قراءةَ دوستويفسكي
ولا الاستماعَ إلى أُمِّ كلثوم أَو ماريّا كالاس وغيرهما
في انتظارك تمشي العقاربُ في ساعةِ اليد نحو اليسار...
إلي زَمَنٍ لا مكانَ لَهُ
في انتظارك لم أنتظرك، انتظرتُ الأزَلْ

يَقُولُ لها: أَيّ زهرٍ تُحبِّينَهُ
فتقولُ: القُرُنْفُلُ .. أَسودْ
يقول: إلى أَين تمضين بي، والقرنفل أَسودْ ؟
تقول: إلى بُؤرة الضوءِ في داخلي
وتقولُ: وأَبْعَدَ ... أَبْعدَ ... أَبْعَدْ


سيمتدُّ هذا الحصار إلى أَن يُحِسَّ المحاصِرُ، مثل المُحَاصَر،
أَن الضَجَرْ
صِفَةٌ من صفات البشرْ

لا أُحبُّكَ، لا أكرهُكْ ـ
قال مُعْتَقَلٌ للمحقّق: قلبي مليء
بما ليس يَعْنيك. قلبي يفيض برائحة المَرْيَميّةِ
قلبي بريء مضيء مليء،
ولا وقت في القلب للامتحان. بلى،
لا أُحبُّكَ. مَنْ أَنت حتَّى أُحبَّك؟
هل أَنت بعضُ أَنايَ، وموعدُ شاي،
وبُحَّة ناي، وأُغنيّةٌ كي أُحبَّك؟
لكنني أكرهُ الاعتقالَ ولا أَكرهُكْ
هكذا قال مُعْتَقَلٌ للمحقّقِ: عاطفتي لا تَخُصُّكَ.
عاطفتي هي ليلي الخُصُوصيُّ...
ليلي الذي يتحرَّكُ بين الوسائد حُرّاً من الوزن والقافيةْ

جَلَسْنَا بعيدينَ عن مصائرنا كطيورٍ
تؤثِّثُ أَعشاشها في ثُقُوب التماثيل
أَو في المداخن، أو في الخيام التي
نُصِبَتْ في طريق الأمير إلي رحلة الصَيّدْ...

على طَلَلي ينبتُ الظلُّ أَخضرَ
والذئبُ يغفو علي شَعْر شاتي
ويحلُمُ مثلي، ومثلَ الملاكْ
بأنَّ الحياةَ هنا ... لا هناكْ


الأساطير ترفُضُ تَعْديلَ حَبْكَتها
رُبَّما مَسَّها خَلَلٌ طارئٌ
ربما جَنَحَتْ سُفُنٌ نحو يابسةٍ
غيرِ مأهولةٍ،
فأصيبَ الخياليُّ بالواقعيِّ،
ولكنها لا تغيِّرُ حبكتها.
كُلَّما وَجَدَتْ واقعاً لا يُلائمها
عدَّلَتْهُ بجرَّافة.
فالحقيقةُ جاريةُ النصِّ، حَسْناءُ
بيضاءُ من غير سوء ...

إلي شبه مستشرق: ليكُنْ ما تَظُنُّ
لنَفْتَرِضِ الآن أَني غبيٌّ، غبيٌّ، غبيٌّ
ولا أَلعبُ الجولف
لا أَفهمُ التكنولوجيا،
ولا أَستطيعُ قيادةَ طيّارةٍ!
أَلهذا أَخَذْتَ حياتي لتصنَعَ منها حياتَكَ؟
لو كُنْتَ غيرَكَ، لو كنتُ غيري،
لكُنَّا صديقين يعترفان بحاجتنا للغباء.
أَما للغبيّ، كما لليهوديّ في تاجر البُنْدُقيَّة
قلبٌ، وخبزٌ، وعينان تغرورقان؟


في الحصار، يصير الزمانُ مكاناً
تحجَّرَ في أَبَدِهْ
في الحصار، يصير المكانُ زماناً
تخلَّف عن أَمسه وَغدِهْ


هذه الأرضُ واطئةٌ، عاليةْ
أَو مُقَدَّسَةٌ، زانيةْ
لا نُبالي كثيراً بسحر الصفات
فقد يُصْبِحُ الفرجُ، فَرْجُ السماواتِ،
جغْرافيةْ !

أَلشهيدُ يُحاصرُني كُلَّما عِشْتُ يوماً جديداً
ويسألني: أَين كُنْت ؟ أَعِدْ للقواميس كُلَّ الكلام الذي كُنْتَ أَهْدَيْتَنِيه،
وخفِّفْ عن النائمين طنين الصدى


الشهيدُ يُعَلِّمني: لا جماليَّ خارجَ حريتي.

الشهيدُ يُوَضِّحُ لي: لم أفتِّشْ وراء المدى
عن عذارى الخلود، فإني أُحبُّ الحياةَ
علي الأرض، بين الصُنَوْبرِ والتين،
لكنني ما استطعتُ إليها سبيلاً، ففتَّشْتُ
عنها بآخر ما أملكُ: الدمِ في جَسَدِ اللازوردْ.

الشهيدُ يُحاصِرُني: لا تَسِرْ في الجنازة
إلاّ إذا كُنْتَ تعرفني. لا أُريد مجاملةً
من أَحَدْ.

الشهيد يُحَذِّرُني: لا تُصَدِّقْ زغاريدهُنَّ.
وصدّق أَبي حين ينظر في صورتي باكياً:
كيف بدَّلْتَ أدوارنا يا بُنيّ، وسِرْتَ أَمامي.
أنا أوّلاً، وأنا أوّلاً !

الشهيدُ يُحَاصرني: لم أُغيِّرْ سوى موقعي وأَثاثي الفقيرِ.
وَضَعْتُ غزالاً على مخدعي،
وهلالاً على إصبعي،
كي أُخفِّف من وَجَعي !

سيمتدُّ هذا الحصار ليقنعنا باختيار عبوديّة لا تضرّ، ولكن بحريَّة كاملة!!.

أَن تُقَاوِم يعني: التأكُّدَ من صحّة
القلب والخُصْيَتَيْن، ومن دائكَ المتأصِّلِ:
داءِ الأملْ.

وفي ما تبقَّى من الفجر أَمشي إلى خارجي
وفي ما تبقّى من الليل أسمع وقع الخطي داخلي.

سلامٌ على مَنْ يُشَاطرُني الانتباهَ إلي
نشوة الضوءِ، ضوءِ الفراشةِ، في
ليل هذا النَفَقْ.

سلامٌ على مَنْ يُقَاسمُني قَدَحي
في كثافة ليلٍ يفيض من المقعدين:
سلامٌ على شَبَحي.

إلي قارئ: لا تَثِقْ بالقصيدةِ ـ
بنتِ الغياب. فلا هي حَدْسٌ، ولا
هي فِكْرٌ، ولكنَّها حاسَّةُ الهاويةْ.

إذا مرض الحبُّ عالجتُهُ
بالرياضة والسُخْريةْ
وَبفصْلِ المُغنِّي عن الأغنيةْ


أَصدقائي يُعدُّون لي دائماً حفلةً
للوداع، وقبراً مريحاً يُظَلِّلهُ السنديانُ
وشاهدةً من رخام الزمن
فأسبقهم دائماً في الجنازة:
مَنْ مات.. مَنْ ؟


الحصارُ يُحَوِّلني من مُغَنٍّ الى . . . وَتَرٍ سادس في الكمانْ!

الشهيدةُ بنتُ الشهيدةِ بنتُ الشهيد وأختُ الشهيدِ
وأختُ الشهيدةِ كنَّةُ أمِّ الشهيدِ حفيدةُ جدٍّ شهيد
وجارةُ عمِّ الشهيد الخ ... الخ ..
ولا نبأ يزعج العالَمَ المتمدِّن،
فالزَمَنُ البربريُّ انتهى.

والضحيَّةُ مجهولَةُ الاسم، عاديّةٌ،
والضحيَّةُ ـ مثل الحقيقة ـ نسبيَّةٌ الخ ... الخ ف


هدوءاً، هدوءاً، فإن الجنود يريدون
في هذه الساعة الاستماع إلي الأغنيات
التي استمع الشهداءُ إليها، وظلَّت كرائحة
البُنّ في دمهم، طازجة.

هدنة، هدنة لاختبار التعاليم: هل تصلُحُ الطائراتُ محاريثَ ؟
قلنا لهم: هدنة، هدنة لامتحان النوايا،
فقد يتسرَّبُ شيءٌ من السِلْم للنفس.
عندئذٍ نتباري على حُبِّ أشيائنا بوسائلَ شعريّةٍ.
فأجابوا: ألا تعلمون بأن السلام مع النَفْس
يفتح أبوابَ قلعتنا لِمقَامِ الحجاز أو النَهَوَنْد ؟
فقلنا: وماذا ؟ ... وَبعْد ؟


الكتابةُ جَرْوٌ صغيرٌ يَعَضُّ العَدَمْ
الكتابةُ تجرَحُ من دون دَمْ..

فناجينُ قهوتنا. والعصافيرُ والشَجَرُ الأخضرُ
الأزرقُ الظلِّ. والشمسُ تقفز من حائط
نحو آخرَ مثل الغزالة.
والماءُ في السُحُب اللانهائية الشكل في ما تبقَّي لنا
من سماء. وأشياءُ أخرى مؤجَّلَةُ الذكريات
تدلُّ على أن هذا الصباح قويّ بهيّ،
وأَنَّا ضيوف على الأبديّةْ.


رام الله ـ يناير 2002


محمود درويش
Pour ne jamais oublier...

Broussi ou chen3a au rouyaume de Lilliryamma

Petit rappel pour ceux qui ont raté le départ du train, ils n’ont qu’à le prendre en marche,

Le troubadour chargé de rapporter cette histoire s’étant débrouillé pour avoir un badge, put assister au plus grand broussi ou chen3a (tiré du dialecte lilliryammaéin, signifie audience royale équitable, tout ce qu’il a de plus transparent, public et conforme à toutes les conventions possibles et imaginables jamais entérinées par les NUNU) qu’eut jamais connu le royaume.

L’événement était d’une grande importance et exacerbait les passions. les Lilliryamméins ayant la réputation d’être grosses gueules, jamais prêts à courber l’échine et toujours prompts à contester et à protester, faisant preuve d’esprit critique acéré mais tout en évitant de le crier sur la voie publique, le royaume étant un modèle de paix, symbole d’un peuple uni, solidaire et dévoué à son souverain.

On se contestait jamais les directives du Roi, ni les dîmes assez lourdes, ni le manque flagrant d’emploi, ni les récoltes souvent désastreuses, ni le népotisme de certains, les petites irrégularités des finances survenant de plus en plus souvent mais on ne plaisantait pas avec les joutes de vood. C’était une question de principe, de vie et de mort même.


Tout le royaume se déplaça au grand palais royal, Maskarad. L’audience devant le Roi, Maître des cieux, des continents, des océans et de ce qu'il y a entre tout ça, etc, etc, fut en tout point exemplaire. Les accusés (qui ne savaient toujours pas de quoi on les accusait d’ailleurs, ils n’avaient fait que débattre d’un sujet extrêmement grave après tout) furent amenés devant sa majesté avec tout le respect qui leur était du quoique sales, les habits déchirés, quelques peu amochés, ayant perdu une dent par-ci, une touffe de cheveux par-là, la démarche incertaine comme après un passage à tabac ??!!!

A l’entré du roi, on joua l’hymne du royaume, objet de fierté des lilliryamméins, 3chibéni wassa3.

Le souverain avancé en âge, s’installa sur son trône qu’il n’était pas pressé de quitter malgré le fait que le prince héritier avait atteint sa majorité depuis fort longtemps et commençait à « yothfor fichib »( expression dialectale qui signifiait littéralement tresser la vieillesse). Le grand vizir, installé depuis longtemps dans sa fonction lui aussi et ayant servi le père de l’actuel souverain de par son aptitude à voir le vent tourner et à changer de veste quand il le fallait, s’empressa de présenter l’affaire à son Maître et veillait au bon déroulement de la séance.

_parlez mon peuple, parlez, exprimez-vous, apprenez moi vos doléances, je me ferai oreille attentive et main secourable si besoin, vous êtes le pilier, la force dynamique, le sol fertile et riche sur lequel repose ce royaume et vos tracas qui vous indisposent sont les miens !

Mon bonheur est d’améliorer votre sort, de construire l’avenir de ce pays, de promouvoir notre culture et nos tradition ancestrales tant enviées, d’assurer l’essor économique et l’avenir de vos enfants, de dorer le blason de notre royaume au-delà des terres et des mers, d’en faire un modèle de prospérité, de tolérance, de justice et de liberté etc, etc, etc (le discours officiel étant connu par son sa profondeur, sa consistance, promesse de lendemains qui chantent et promettant de s’éterniser, le troubadour et conteur de ces faits préféra abréger) blablabla blablabla blablabla blablabla blablabla et blablabla ainsi blablabla et donc blablabla, en fait blablabla, selon l blablablaba et alors blablabla blablabla…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….s’exclama s'exclama le Maître.

Les interpellés se regardèrent, quelques peu intimidés et éblouis par tant de magnificence, de magnanimité et paternalisme, commencèrent à chuchoter à se concerter quant à ce qu’ils allaient dire.

(Le troubadour prit quelques minutes sur son récit pour se remettre des fortes émotions qui l’ont submergé suite à ce discours et décida de poursuivre son récit après une courte page de réclame à la taverne du coin)

Jouissance


Aujourd'hui dans tes bras j'ai demeuré pâmée,
Aujourd'hui, cher Tirsis, ton amoureuse ardeur
Triomphe impunément de toute ma pudeur
Et je cède aux transports dont mon âme est charmée.

Ta flamme et ton respect m'ont enfin désarmée ;
Dans nos embrassements, je mets tout mon bonheur
Et je ne connais plus de vertu ni d'honneur
Puisque j'aime Tirsis et que j'en suis aimée.

O vous, faibles esprits, qui ne connaissez pas
Les plaisirs les plus doux que l'on goûte ici-bas,
Apprenez les transports dont mon âme est ravie !

Une douce langueur m'ôte le sentiment,
Je meurs entre les bras de mon fidèle Amant,
Et c'est dans cette mort que je trouve la vie.


Marie-Catherine-Hortense de VILLEDIEU
(1632-1683)

rififi au royaume de Lilliryamma

La nouvelle se répandit comme une traînée de poudre.Les habitants du royaume de Lilliriyamma retenaient leurs souffles. Dans ce beau petit royaume, entre montagne et mer. Pays de la paix et de la quiétude, de la sérénité etc., etc….

Les spectateurs d'une joute de vood, le sport national dans ce pays, après s'être traité de tous les noms d'oiseaux et d'insectes, en sont venus aux mains.

Tout le royaume en fut touché et chacun y allait de son commentaire, brisant ainsi la belle harmonie tant louée par les bardes de la cour royale.

Il est vrai que cet événement avait eu lieu alors que le prix de l'avoine et des denrées essentielles avait subi une hausse sans précédent.

Les Lilliriyammaiens étaient à bout de nerf et la moutarde commençait à leur monter au nez. Ils auraient à la limité accepté ces hausses mais voir une joute de vood se terminer ainsi?? Alors là, nein, niet, nada, no, lé, non, sinipapozibldanzeroiyom (selon le dialecte lilliriyammaien)!!!!!!!!!!!!

Tout ce beau monde se retrouva à la tribune de la place publique, Sayyéb Salah.

La réunion, tout ce qu'il y a de plus illégal, était présidée par le barde connu de tous pour son langage osé envers le maître du royaume. Dans son sillage, le barde traînait deux philosophes qui prétendaient avoir leur mot à dire en matière de vood. Nous croyons savoir que l'un d'entre eux jugeait que le vood entraînait inéluctablement une contraction du volume cervical. Nous en parlerons dans un autre papier.

Les deux camps de supporters de vood ouvrirent le bal. Les insultes fusaient de tous les cotés, nous sommes navrés de ne pas pouvoir les rapporter, le code la presse et la morale bien pensante nous interdisant cela, quelques chaussures volèrent aussi.

_" ploucs, abrutis, mauvais joueurs, mangeurs d'oignon, araignées…."

_" rat, bouffeur d'escargot, et de plante vénéneuse, casse pompon, obtus, tête à claques, amateurs, grippe-sou, face chiche…"

_"Pataugeur dans la bouse, face de rat, putois!!!!!"

Le ton montait et le vacarme devenait assourdissant, dangereux et menaçait de tourner à la bagarre générale.

Le barde voulant calmer le jeu, proposa aux deux camps un débat entre personnes civilisées, mûres, responsables et….. bien ennuyeux selon quelques supporters que le jet de chaussures avait ragaillardis.

L'on se rassembla tous autour du barde et des deux philosophes, la foule grossissait à vue d'œil, beaucoup de corps de métiers délaissèrent leur échoppes et affaires dans le marché pour venir prendre part à ce débat décisif.

Le poissonnier prit son courage à deux mains et hurla: "voila! Vous êtes du genre à dire que le poisson des autres pue!!Vous vous comportez comme des sardines et des maquereaux."

"Ce jeu est une insulte à la morale, des cuisses offertes à la vue de tout le monde, vous irez tous en enfer!" invectiva un enturbanné à la barbe poivre et sel, arraché à ses prières par le boucan.

Lui jetant un regard noir et lui coupant la parole, une ménagère de moins de 50 ans, le regard vaporeux, lança:" arrêtes tes âneries bouc! Qu'est ce qu'ils ont les voudeux!! De belles cuisses, de beaux pectoraux! Un beau spectacle!"

"Huuuuuueeeeeeeeeeeeeeeeeee!"Hurla la foule.

Une voix s'éleva de nulle part: " bande de nantis, il est bien beau votre royaume de Lilliryamma! Même pas foutus de s'entendre pour une joute de vood! Bandes de régionalistes, pétris de vos préjugés figés, ne voyant pas plus loin de que le bout de votre nez!!"

Le silence se fit, stupeur et tremblement, ahurissement, figement.

Puis, le vacarme reprit de plus belle, le ton monta, l'on ne s'entendait plus et le jet de chaussures s'abattit sur tout le monde sans plus de distinction.

Soudain, les argousins du Roi envahirent la place de Sayyéb Salah et arrêtèrent tout ce beau monde gesticulant et hurlant, barde compris pour ivresse et tapage sur la voie publique. Le royaume de Lilliryamma étant connu pour sa justice expéditive, ils furent illico presto traduits devant la plus haute instance, l'audience du Grand Maître des cieux, des continents, des océans et de ce qu'il y a entre tout ça ( la formule, berjoulia, a été empruntée à un cousin)..

…récit à suivre car le troubadour devant vous rendre compte du reste des événements n'a pas encore obtenu le badge pour assister à l'audience.

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