Sleepless night with hexabyte


Morphée a du souci à se faire, j’ai déserté ses bras pour d’autres.

Hexabyte tn se met au streaming et propose ici un large panel de séries américaines (lost, Dr House,taken, ugly Betty, heroes, how I met your mother and co) et plus de 400 films à découvrir en entier sur son site et même de suivre onlive certaines chaînes arabes. Il y en a pour tous les gouts ; de vieux film et des récents, des films SF, d’horreur, du documentaire politique à la comédie, dessins animés et des oneman show, de quoi donner envie de ne plus sortir de chez soi.

Seuls inconvénients ; on n’a droit qu’à la version française, certaines séries s’arrêtent pour le moment au bout de la première saison et le site ne sera bientôt accessible qu’aux abonnés d’hexabyte.

Adieu Morphée et vivent les cernes.

Splendeurs et misères d'un dictateur




Une discussion avec un ami, autour d’une série, a ressuscité un mort, et tout un pan de l’histoire d’un pays, un pan de mon enfance, un tas de désillusion, un paquet d’amertume et même de sensations assez ambigües auxquelles je ne voulais plus prêter attention depuis 2003.

House of Saddam est un feuilleton de 4 épisodes anglais qui passe sur la BBC two depuis le 30 Juillet en co-production de la BBC et de la chaine américaine HBO, ici.

La mini série retrace, selon ses auteurs, les années de gloire et la chute de l’ancien président de l’Irak en 4 épisodes-dates, 1979, 1988, 1995 post guerre du golfe et la dernière partie qui passera le 20 Aout à l’antenne, alliant scènes privées (anniversaires, mariages, réunion etc) et vie politique de l’ancien président (y a qu’à se rappeler les docs sur arte).

Les commentaires de la critique anglaise sont disponibles ici .

La série a été tournée en Tunisie en 2007, les auteurs invoquant la ressemblance de certains décors Tunisiens avec ceux de l’Irak, certains hôtels des années 80 de Tunis, l’hôtel de ville de Tunis et le palai sdel Kram (??) auraient été utilisés comme décors pour le palais présidentiel, le bureau du président etc. Le sud Tunisien a servi de décors pour les plans extérieurs.

Le casting est international, Saddam est interprété par un acteur Israélien d’origine irakienne, Yigal Naor (je ne vois pas trop la ressemblance, moustache à part sur les photos), Said Taghmaoui (La Haine, Ali Zaoua) joue le rôle de Barzan Ibrahim, Tarik Aziz est joué par un acteur Israélo-palestien Makram Khoury, une actrice anglaise assez célèbre en Angleterre jouant le rôle de la maitresse de Saddam, Mounir Margoum en Qussay et Phillipe Arditti en Uday (il a intérêt à être ressemblant celui-là !). Il est à noter que Hichem Rostom et Mohamed Ali Nahdi ont fait une apparition dans la série.

L’acteur principal,Yigal Noar, raconte les recherches effectuées sur l’homme privé et l’homme public pour être au plus près du personnage et la vie sur les plateaux en Tunisie, et l’étrange comportement des Tunisiens à son égard, ici.

La série débute sur l’image de la famille Houssein regardant l’annonce de Bush en 2003 de l’invasion de l’Irak pour mette fin au régime Irakien et la panique générale à la chute de Bagdad et la fuite de la famille du palais présidentielle.

La bande annonce, disponible sur youtube, est affligeante, la musique me rappelle un vieux film de mafia italienne et le visage des personnes présentes dégouline de sang comme pour expliquer la noirceur de leur âme, jolie métaphore (sic).

Huit minutes du premier épisode sont aussi disponibles.

A ma question stupide du pourquoi d’un film sur l’ancien président (comme si les documentaires sur toutes les chaines du monde n’ont pas suffi à essayer de nous « expliquer » la nature de la personnalité fort complexe du personnage), Alex Holmes, l’un des auteurs, explique l’intérêt d’une telle série sur Saddam, comme il dit «present a character study of a dictator : une personnalité charismatique, avec une opinion bien spécifique de ce que devrait être son pays et qui le mena à sa ruine, ici.

Certaines implications et aides au régime de Saddam américaines, surtout dans le cas de la guerre contre l’Iran, sont passés sous silence (re-sic) mais ni Alex Holmes, ni Yigal Noar (Saddam) ne sont pour l’invasion américaine en Irak et les deux ont essayé de ne pas faire de Saddam une caricature mais de montrer ses peurs, ses faiblesses, ici.

Qui a dit qu’on avait, encore, besoin d’une leçon d’histoire ?

Etant loin d’être objective et ayant déjà pas mal d’aprioris sans pour autant être une pro Saddam, reste à pouvoir regarder en entier pour en juger; en souhaitant qu'un jour les Irakiens puissent en parler eux-même.

Quant à savoir pourquoi tout ceci me rend un peu triste, je n'en sais rien ou ne préfère pas savoir.

Le Monstre, ou le Paranymphe d'une nymphe macabre



Tu n'es certes pas, ma très-chère,
Ce que Veuillot nomme un tendron.
Le jeu, l'amour, la bonne chère,
Bouillonnent en toi, vieux chaudron!
Tu n'es plus fraîche, ma très-chère,

Ma vieille infante! Et cependant
Tes caravanes insensées
T'ont donné ce lustre abondant
Des choses qui sont très-usées,
Mais qui séduisent cependant.

Je ne trouve pas monotone
La verdure de tes quarante ans;
Je préfère tes fruits, Automne,
Aux fleurs banales du Printemps!
Non! tu n'es jamais monotone!

Ta carcasse à des agréments
Et des grâces particulières;
Je trouve d'étranges piments
Dans le creux de tes deux salières;
Ta carcasse à des agréments!

Nargue des amants ridicules
Du melon et du giraumont!
Je préfère tes clavicules
A celles du roi Salomon,
Et je plains ces gens ridicules!

Tes cheveux, comme un casque bleu,
Ombragent ton front de guerrière,
Qui ne pense et rougit que peu,
Et puis se sauvent par derrière,
Comme les crins d'un casque bleu.

Tes yeux qui semblent de la boue,
Où scintille quelque fanal,
Ravivés au fard de ta joue,
Lancent un éclair infernal!
Tes yeux sont noirs comme la boue!

Par sa luxure et son dédain
Ta lèvre amère nous provoque;
Cette lèvre, c'est un Eden
Qui nous attire et qui nous choque.
Quelle luxure! et quel dédain!

Ta jambe musculeuse et sèche
Sait gravir au haut des volcans,
Et malgré la neige et la dèche
Danser les plus fougueux cancans.
Ta jambe est musculeuse et sèche;

Ta peau brûlante et sans douceur,
Comme celle des vieux gendarmes,
Ne connaît pas plus la sueur
Que ton oeil ne connaît les larmes.
(Et pourtant elle a sa douceur!)

Sotte, tu t'en vas droit au Diable!
Volontiers j'irais avec toi,
Si cette vitesse effroyable
Ne me causait pas quelque émoi.
Va-t'en donc, toute seule, au Diable!

Mon rein, mon poumon, mon jarret
Ne me laissent plus rendre hommage
A ce Seigneur, comme il faudrait.
«Hélas! c'est vraiment bien dommage!»
Disent mon rein et mon jarret.

Oh! très-sincèrement je souffre
De ne pas aller aux sabbats,
Pour voir, quand il pète du soufre,
Comment tu lui baises son cas!
Oh! très-sincèrement je souffre!

Je suis diablement affligé
De ne pas être ta torchère,
Et de te demander congé,
Flambeau d'enfer! Juge, ma chère,
Combien je dois être affligé,

Puisque depuis longtemps je t'aime,
Étant très-logique! En effet,
Voulant du Mal chercher la crème
Et n'aimer qu'un monstre parfait,
Vraiment oui! vieux monstre, je t'aime!

Charles Baudelaire.


Voyage au bout de la nuit

voyage de nuit
destination inconnue
seules les plaques égayaient le chemin

et encore, j'en ai raté plein; bach Hamba, sidi mriss, joumine, ghazela, chagchega....



de quoi partir dans toutes les directions



la plus sympathique de toutes, comme figée dans le temps sans aucun lien dans l'espace

dernière ligne droite avant le no man's land

dernière plaque à photographier en dormant debout

jusqu'à une certaine rencontre avec le soleil après deux heures de route
le contact avec la civilisation se rompt, pas de réseau, pas de télé, pas d'internet,
la route s'arrête pour céder la place à des sentiers en pleine forêt


rien que le sable, la mer, le ciel, les étoiles, l'air marin, des paysages à couper le souffle, le vent dans les cheveux, la caresse du soleil sur la peau, les doigts qui s'enfoncent avec délectation dans le sable fin et blanc, la paix intérieure et la sérénité, maladies contagieuses que l'on a tous attrapé ;)
en s'efforçant d'oublier quelques mésaventures , un scorpion (horrible épisode pour la citadine que je suis), une quasi noyade et un feu qui a brûlé les cabanes de campeurs à côté et après avoir arrêté de pleurnicher sur le réseau et à se balader dans le campement comme des idiots téléphones en main brandis en l'air à la recherche d'un contact avec le monde externe ;)


une terre encore vierge, lorgnant le phare de Cap Serrat au bout de son immense crique, d'ou l'on peut observer les jours ou le ciel est clair l'ile de Jalta.


bienvenu à Jbel Essmé, la montagne du ciel, terre bénie des dieux.....

mala marja wenti dima fel mtar tarja


1er petit indice: el marja est une unité de mesure agraire et par extension signifie petit lopin de terre.
2eme petit indice: pas loin du barrage de la souris entrée dans la résistance ;)

merci à kissaonline pour les infos.

la souris fait de la résistance


Vacances oblige, les plaques sur ma route se suivent mais ne se ressemblent pas.
Nous sommes en Tunisie mais ou exactement?

Centre de tri

Compteur

La boîte à tralala

Quelques rêveurs de passage