l'amoureuse


Elle est debout sur mes paupières
Et ses cheveux sont dans les miens,
Elle a la forme de mes mains,
Elle a la couleur de mes yeux,
Elle s'engloutit dans mon ombre
Comme une pierre sur le ciel.

Elle a toujours les yeux ouverts
Et ne me laisse pas dormir.
Ses rêves en pleine lumière
Font s'évaporer les soleils
Me font rire, pleurer et rire,
Parler sans avoir rien à dire.

"Capital de la douleur"
Paul Eluard.

méditation fluviale


Le lac

Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages,
Dans la nuit éternelle emportés sans retour,
Ne pourrons-nous jamais sur l'océan des âges
Jeter l'ancre un seul jour ?

Ô lac ! l'année à peine a fini sa carrière,
Et près des flots chéris qu'elle devait revoir,
Regarde ! je viens seul m'asseoir sur cette pierre
Où tu la vis s'asseoir !

Tu mugissais ainsi sous ces roches profondes,
Ainsi tu te brisais sur leurs flancs déchirés,
Ainsi le vent jetait l'écume de tes ondes
Sur ses pieds adorés.

Un soir, t'en souvient-il ? nous voguions en silence ;
On n'entendait au loin, sur l'onde et sous les cieux,
Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence
Tes flots harmonieux.

Tout à coup des accents inconnus à la terre
Du rivage charmé frappèrent les échos ;
Le flot fut attentif, et la voix qui m'est chère
Laissa tomber ces mots :

" Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices !
Suspendez votre cours :
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours !

" Assez de malheureux ici-bas vous implorent,
Coulez, coulez pour eux ;
Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent ;
Oubliez les heureux.

" Mais je demande en vain quelques moments encore,
Le temps m'échappe et fuit ;
Je dis à cette nuit : Sois plus lente ; et l'aurore
Va dissiper la nuit.

" Aimons donc, aimons donc ! de l'heure fugitive,
Hâtons-nous, jouissons !
L'homme n'a point de port, le temps n'a point de rive ;
Il coule, et nous passons ! "

Temps jaloux, se peut-il que ces moments d'ivresse,
Où l'amour à longs flots nous verse le bonheur,
S'envolent loin de nous de la même vitesse
Que les jours de malheur ?

Eh quoi ! n'en pourrons-nous fixer au moins la trace ?
Quoi ! passés pour jamais ! quoi ! tout entiers perdus !
Ce temps qui les donna, ce temps qui les efface,
Ne nous les rendra plus !

Éternité, néant, passé, sombres abîmes,
Que faites-vous des jours que vous engloutissez ?
Parlez : nous rendrez-vous ces extases sublimes
Que vous nous ravissez ?

Ô lac ! rochers muets ! grottes ! forêt obscure !
Vous, que le temps épargne ou qu'il peut rajeunir,
Gardez de cette nuit, gardez, belle nature,
Au moins le souvenir !

Qu'il soit dans ton repos, qu'il soit dans tes orages,
Beau lac, et dans l'aspect de tes riants coteaux,
Et dans ces noirs sapins, et dans ces rocs sauvages
Qui pendent sur tes eaux.

Qu'il soit dans le zéphyr qui frémit et qui passe,
Dans les bruits de tes bords par tes bords répétés,
Dans l'astre au front d'argent qui blanchit ta surface
De ses molles clartés.

Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire,
Que les parfums légers de ton air embaumé,
Que tout ce qu'on entend, l'on voit ou l'on respire,
Tout dise : Ils ont aimé !

Alphone de Lamartine (1790-1869)
Méditations poétiques

Au jeu des apparences

cela m'a pris énormement de temps, de réflexions pour pouvoir coucher mes pensées sur du papier, en l'occurence sur le blog.
cela faisait longtemps que je ne pouvais plus écrire, manque d'inspiration, vide intérieur ou tout simplement impuissance à extérioriser.
je me suis décidée aujourd'hui à en parler, parce que la fameuse goutte qui doit faire déborder le vase, est là, bien là.
tout est parti d'une simple réflexion, d'un commentaire anodin, au fond, d'une personne que je connaissais à peine, qui s'est permise d'emettre un jugement fondé sur je ne sais quelle observationde ce que je suis censée être.
cela m'avait touché plus que je ne pouvais le penser, j'en ai fait une maladie,
je me sentais impuissante, incapable de pouvoir dire à cette personne que cela était faux, qu'elle n'avait rien compris, qu'elle s'etait juste arrêté à une façade, à un vernis,
qu'elle avait mal perçue, qu'elle devrait gratter sous ce foutu vernis pour découvrir ce qu'il en est vraiment.
je me suis emportée, j'ai tempêté, j'ai même pleuré.
rien n'y a changé, le verdict était tombé sans trancher.
simple et banale histoire au fond, pas de quoi en faire un plat
cette personne s'est juste arrêtée à une apparence, à une image publique, elle ne s'est jamais sentie interessée au point d'aller voir au-delà


je m'y suis faite.
mais, le même phénomène s'est reproduit depuis et sans interruption...
qu'en penser?
est-ce tout le monde qui se trompe et se fout le doigt dans l'oeil ou est-ce que quelque chose clocherait en moi, sans que je le sache, manque de recul et de remise en question?
je passe pour certains (et ils sont plusieurs à l'affirmer, juste en se basant sur quelques échanges) pour qqun de froid, de cassant, de très fort de personnalité, de bulldozer, de margaret tatcher( celui qui l'a dit se reconnaitra ;)
je sais que la vérité est toute autre (encore heureux, puisque je me connais)
devant cet état de fait, j'ai commencé à me poser des questions:
suis-je finalement comme ils le disent?
est-ce réellement l'image que j'envoie de moi même?
personne n'est au fond capable de déceler derrière tout cela mon vrai moi?
est-ce moi qui érige trop de barrières et qui freine, effraie (et oui on me le redit sans cesse, comme c'est ironique), impressionne?
impressionner en quoi? j'aimerais bien le savoir?!
est-ce que le fait d'être directe, honnête, jouer franc jeu, dire tout haut ce que les autres pensent tout bas, et d'être entière est devenu signe de marginalité, d'associabilité?????
c'est à en perdre son latin...

serait-ce une grande illusion que de croire que ceux d'en façe (masse difforme, de visages inconnus, tous prompts à juger celui ou celle qui ne se conforme pas aux jeux de la société) pourraient faire preuve de plus de clairvoyance, de finesse, d'ouverture d'esprit et d'intelligence?
ou est-ce peut être trop demander?

je pense que ou que l'on soit, et selon le milieu dans lequel on baigne, nous nous devons de nous adapter, essayer de se conformer aux principes de base sans pour autant y perdre son identité, ce qui fait ce que nous sommes
même si cela semble dur et que le fossé se creuse de plus en plus, et que l'on finit par se retrouver acculé à une sorte de solitude intérieure, de déni, de rejet de l'autre, de self défense et de marginalisation.
"ouvre pas ta grande gueule, dis pas ce que tu penses, ne sois pas toi même, apprends l'art dela feinte et les codes d'une société donnée, apprends à être poignardée dans le dos par les gens qui étaient censés être les plus proches de toi et ceux de qui tu ne t'attendais pas un pareil coup bas, ferme la, tiens toi tranquille, c'est les règles, ou on te jurera inapte, inadaptée et ratée"
apprendre les règles, les codes, tous ces foutus mots vides de sens, qui ne veulent rien dire pour moi....
se relever après chaque défaite, chaque jugement censé être érroné, ne pas courber le dos, ne pas montrer sa vulnérabilité, garder son être intérieur pour ceux qui le méritent vraiment ( et dieu sait si ils sont rares), continuer d'avancer contre vents et marées, ne pas se faire d'illusions,
et persister, résister aux bourrasques les plus violentes, apprendre à s'endurcir...
sourire quand le coeur n'y est pas et se dire que tout va bien.
au jeu des apparences, certains s'en sortent victorieux, parce qu'ils y sont comme des poissons dans l'eau
parce qu'ils connaissent les règles,
parce qu'ils en font leur credo
parce qu'ils mettent leur sensibilté de côté et que le meilleur gagne
d'autres, en revanche, passeront toute leur vie, à jouer les victimes, à se plaindre de ne point être compris, de payer les pots cassés..
moi, je choisis, de rester telle que je suis, avec tout ce qui fait ce que je suis .. avec certes une petite nuance
il y a pas longtemps quelqu'un m'avait dit que j'étais d'une très grande naiveté, je lui ai rit au nez...
et pourtant....
le silence est parfois d'or quand tout le reste n'est que vacarme.
vaut mieux la fermer et laisser les autres s'agiter dans cette immense mascarade.
à chaque fois que vous rencontrez quelqu'un, ne vous précipitez pas, apprenez à le connaître, prenez votre temps, songez-y à deux fois avant d'emettre votre jugement, il doit y avoir certaines subtilités qui ont du vous échapper...


à tous ceux qui se sont cru capables de me cerner et d'en faire le tour...
à ceux qui ont cru pouvoir me berner et me faire un enfant dans le dos...
à ceux qui ont cru pouvoir agir en toute impunité, sans aucune conscience...
rien ne dure et la roue tourne.
je vous emmerde royalement.

ce qui nous fait tous courir...



premier contact, premières émotions, un échange, une empreinte laissée sur les lèvres, dans un coeur, sur un bras, une peau, qui s'enregistre quelque part, qui se fera un coin dans les souvenirs,
Le baiser dans tous ses états:
large sujet, je ne sais même pas pourquoi je l'aborde ni par ou commencer
mais comme cela m'a tjs intrigué, attiré, passionné, je m'y mets.
seuil, premier geste, prélude à d'autres enchantements ou à bcp de désillusions, rêvé, attendu ou appréhendé....
moment fatidique ou le jeu devient sérieux,
moment crucial ou deux personnes se rencontrent
je me suis amusée à rechercher toutes les images, photos qui sont classées sous le terme de baiser pour essayer d'avoir une idée d'ensemble( oui, c'est ça quand on s'emmerde, on s'occupe comme on peut) sur le sujet, étant très mal placée pour en parler toute seule :)







alors, je commence par les plus marrantes; ça n'arrive pas que dans les films....première info!






ça rapproche les gens, de différentes cultures, milieux, âges, conceptions, mondes, idéaux.....






chacun son gout, ses préferences, ne jugeons pas...






parfois, on fait comme on peut, avec les moyens du bord, faute de mieux ( j'espere que je ne finir ais pas comme ça!)




le baiser un peu bc.bg, version coincé du cul, vieille mode, chaste, plein de sentiments dégoulinants ;)))







le maître!!!!!!!!!!! mon preferé, indemmodable : Rodin, le seul et l'unique baiser à mes yeux.
premier acte d'amour depuis que la vie existe sur cette terre( meme si à l'époque de cro-magon et autres ça devait être plus basique, une réponse à un simple besoin naturel???)
exaltation des sentiments, confus et l'assouvissement de sensations fortes, comme seuls au monde.





ah le dieu vivant, cary grant en train de faire du charme à ingrid bergman qui se laisse faire.....
un maitre en la matière (meme si on parle souvent de sa bisexualité)
rien à foutre, ce type est un Homme, un vrai, une icone...bon j'arrête, je m'emballe





le bisou version walt disney, un monde dans lequel je pouvais bien vivre tellement je suis naive ;)))




ah ça c'est la plus sympa,





un autre zoophile..... :) bon autre culture, autre moeurs, donc je me dois de m'abstenir de tout commentaire





baiser poilu, miam miam, ne dit-on pas ,qui se ressemble s'assemble?






qui peut changer ce moment, douce symbiose entre deux êtres, en une éternité...





même la nature semble s'y mettre, ya de quoi devenir jaloux :)





fi 5aleb bal3aaa, tout le monde connait non? quand on est sous l'effet de certains trucs, on a tendance à se jetter un peu les uns sur les autres ;)

et enfin,
moment fatidique ou le jeu devient sérieux, ou les liaisons deviennent dangeureuses,
moment crucial ou deux personnes , deux coprs,se rencontrent...


morale de l'histoire; aimez-vous, embrassez qui vous voudrez, allez y , sans appréhension, faites en un moment magique, inoubliable, ou meme juste agréable,
un moment de partage, de sensations pures,
ça n'a jamais fait de mal mais plutot le contraire
et je m'en vais me le prouver à moi même .... ;)





love, what else?

boomp3.com

L is for the way you look at me
O is for the only one I see
V is very, very extraordinary
E is even more than anyone that you adore can

Love is all that I can give to you
Love is more than just a game for two
Two in love can make it
Take my heart and please don't break it
Love was made for me and you



L is for the way you look at me
O is for the only one I see
V is very, very extraordinary
E is even more than anyone that you adore can

Love is all that I can give to you
Love is more than just a game for two
Two in love can make it
Take my heart and please don't break it
Love was made for me and you
Love was made for me and you
Love was made for me and you








bon, apparemment je ne suis pas super douée avec ce genre de machin, voila la vidéo sur youtube (qui remarche apparemment)
http://fr.youtube.com/watch?v=M-XGDwFzicM

a ceux qui feront bientot partie du passé

petit hommage à mes copains sfaxiens


3ejja: Beignet
3a: pour désigner une personne ou un objet. exemple: "3a chkoun tlawej?": Qui cherchez vous?

3li: appartement
3açô: une canne

3aytha: Terre fertile

7al9ouma: canalisation
7itou: parcequ'il

7anach: le serpent et désigne aussi une chanson de la nouba qui caractérise la région de Sfax.

9azdarya: Un récipient en fer qui permet de conserver généralement l'huile d'olive(20 à 25 litres).

9ôzel: un récipient de grande taille conçu pour préparer les repas pour une large poppulation (Actuellement dans les fêtes ou les décès).

9antara: un pont.

Asbouli: nespoli (boussa3)

Barma9li: perciennes
Baytessouri: Patisserie

Baythar: figue
Bzàz (prononcer Bzoz): Taquiner (Ma tbazezch w5ayyek asghar mennek, tawa iwalli "inaghnagh" 3alina)
Bel3ajla: vite

Blassa: un lieu

Barra: Vas y

Be9ya: une assiette

Byôdh: Charbon (F7am)
Biriya ou Bartila: chapeau


Chichma: robinet
Chkoba: balai
Chwabi: seiche

Darjiya: gargoulette
Degra: Bol
Douiria : cuisine

Essa3a: tout à l'heure
Ellabaze : Tabâa (Boue)
Ellabez : Crayon
Ettista : Un verre

Fa3lih: je ne sais pas
Fortchinou: épingle à cheveux
Farrayt bih: je me suis aperçu de lui
Fawara: évacuation du lavabo/évier
Fayn: une interrogation qui désigne un lieu: où? exemple: "Fayn kint?": où étais tu?

Ghariza: serpillère
Ghami9a : louche
Ghawbeji(a): goôr(a)
Guerféla: petits pois (jilbéna)

Ghadayer: les rassemblements d'eau de pluis ou de fuites par terre et qui donne leiu à Labaz.

Hawch: couramment utilisé pour distinguer les insectes vénimeux (Scorpions, serpents)
Hawn: ici.


Igza7e: pousse toi
Ikdisse: Assieds toi
Issaoueb : se dirige vers
Inouch: igammer

Iheih: pour dire oui et se fouter de l'interlocuteur

Jabira: cartable
Jawajem: un ensemble de problèmes qui font paraitre une situation compilquée.

Ja3ba: Tuyau

Kartal: Seau
Koussela: couverture/couette
Kébina: WC

La la: pour dire non.
Lèla : non
Liène: saladier
Laga7iya: Canne
Labanda: WC

Lou7a: un morceau de bois
Layn: Pourquoi

Ma3youh: imbécile, blid.. (yezzi mel "3yéh" mte3ek)
Moussa : couteau
Mezoued: tube
Mithara : toilettes et douche en même temps

Metrô7: un lieu

Mi7adh: toilettes

Matba9: une pierre de grande taille mais qui peut etre porté et jetée par une personne.( ne dépassant dans aucun cas les 15 Kg).

Misrab: une petite rue

Minna: par ici

Nzoul: la soirée qui précède celle du mariage (Wtiya).

Timbou: Courant d'air

S7ô9: trop sale!
Spéciale: implicitement m5ara9 spéciales. Beignet typique trempé dans le miel vendu au mois de ramadan.
Sahd, chili: en été, le vent chaud.
Stô: chef chantier
Stack: par terre (el 9a3a)
Sbitax: Spontex.


Tabia: Mur végétal à base de cactus fruitier de figue de barbarie, utilisé pour séparer les terrais et les propriétés, et aussi pour avoir les fruits du hendi.
Taguiya: chapeau
Tafouriya: Table basse
Ta9ssite: placard
Tabbit: massit
Tawabi hendi: racaille
Tsanja: s'est lavé le cul

Ya3tik 3azza: ... no comment
Yetgarmech: croquant

Yet9alwez: ce verbe est utilisé pour les personnes qui essayent de faire paraître leurs caractères d'exigence et de propreté excessive.

Yetza3ben: ce verbe est utilisé pour désigner des personnes qui ne tiennent pas parole ou qui manquent de respect envers les autres.

Yzarma9: voire avec concentration en transférant un sentiment d'insatisfaction ou de colère.

Ybazza3 ( ou Ykib) el ma 3al firanda: verser de l'eau sur la Véranda. Quand ce verbe est utilisé avec un récipient "Ybaza3 degra" par exemple c'est-à-dire la vider.

Zallaouez : amandes

Zan9a: une petite voie à terre encore en sable entouré de "tawebi hendi minna w minna"

Zarradya: une pince

rien à foutre

mal
perdue
retrouvée?
hors d'ici
ailleurs
mal
pourquoi?
idiote
fuir
partir
surement pas
naive
que faire?
pleurer
assez!
mordre
déchirer
déchiqueter
crier
hurler
enrager
pester
merder
tempester
insulter
casser
brisée?
pas assez
recoller?
à quoi cela servirait?
s'en aller
déprimer
s'enivrer
essayer?
déjà fait
recommencer
à quoi bon se leurrer?
refuser
mordre la poussière
le goût amer
cracher
pour mieux se relever
l'arracher
mais qui en voudrait
abîmé
à force d'insister
cesser d'y croire
et tout bousiller
refermer le couverle
et se recroqueviller
laisser faire
l'orage ne fait que passer
pointer du doigt
ce n'est jamais gagné
oublier
s'oublier
et enterrer
y croire peut être
seul dieu, le ciel, les astres, l'horoscope, le chamane ou la diseuse de bonne aventure le sait
mal
de moi
de tout ce fatras
de cette tête pourrie
jusqu'à la moelle, sucée
de ce corps débile
usé jusqu'à la trame, rouillé
enlaidi, avili, asservi, detesté, honni
de ce coeur en papier mâché
de ces yeux qui ne servent qu'à pleurer
de ces mains ballantes,
nulles,
tristes à chialer
de tout ce merdier
de ces éternels recommencements
de cette ritounelle à chier
de cette vacuité
des passants,
des badauds,
juste bons à t'emmerder,
qui emportent tout sur leur passage
de ces razzias à en avoir le sang glacé
de ces sueurs froides
de ces mots qui ne valent pas plus que le reste
de cette horreur sans nom tapie et rampante
d'idées noires et des jamais marrantes
des commentaires à deux balles sur un éventuel état de santé
des trous du cul, juste bons à se branler
rien à dire, tjs prompts à juger
rabattre le couverle
et se la fermer



merde

oyez, oyez, le gouverneur de Normalland vous demande de l'écouter!

oyez, oyez, mes congénères, notre illustre, respecté, bienveillant et bien aimé gouverneur
ordonne à tous ses sujets blogosphériens, aimant les arts et la kiltire, de bien vouloir ramener leurs fraises(et je suis restée polie...) et donc de venir LUNDI 19 NOVEMBRE, à la projection de son court métrage "PERVERSION" à la salle du Mondiale vers 17h. un café avec le réalisateur aura lieu par la suite.
venez nombreux comme cette foule, ramenez vos amis, vos amies, vos maris , vos appreils photos et toute la smala s'il le faut, parlez-en autour de vous ( le titre devrait vous inspirer).
et ne ramenez pas les tomates, le gouverneur a fait ce qu'il a pu, ne soyez pas sévères dans vos jugements ou alors vous y perdrez la vie.
le porte -parole de la Normanland, mariouma elnourmallandia ( j'ai eu la nationalité depuis peu).

de quoi je me mêle? suite et sans doute pas fin

et le premier prix revient au premier de la classe..... Gigi dabliou en matière de religion modérée, de tolérance, et d'ouverture d'esprit.
haw kifech on devient un bonhomme in direct contact with God( lequel?j'en connais deux), ayant la foi ardente, walla lawa7!

de quoi je me mêle? suite

les femmes à travers les âges; fatima, sonia et lila.
version barbu et fier de l'être.

de quoi je me mêle?



shalom
pour l'information, ce monsieur se tient devant le mur des lamentations( Isralestine et terre bénite des dieux) et il est en pleine prière.
cela n'empeche pas de joindre l'utile et donc le sacré et divin aux choses plus profanes, en l'occurence, les affaires.
voila ce qu'on appelle selon moi, un pratiquant moderne ;) et un judaisme moderne
à bon entendeur salut,
et qui se sent morveux se mouche( dans sa barbe bien fournie et ça vaut pour les fanatiques de tout poil et toute religion confondue)!!!

roubaiates d'Omar


1
O toi qui dans l'univers entier es l'objet choisi de mon coeur!
toi qui m'est plus chère que l'âme qui m'anime, que les yeux qui m'éclairent!
il n'y a rien, ô idole, de plus précieux que la vie:
eh bien! tu m'es cent fois plus précieuse qu'elle.


2
Lève-toi, viens, viens, et, pour la satisfaction de mon coeur,
donne-moi l'explication d'un problème:
apporte-moi vite une cruche de vin, et buvons
avant que l'on fasse des cruches de notre propre poussière.


3
Lorsque je serai mort, lavez-moi avec le fus de la treille;
au lieu de prières, chantez sur ma tombe les louanges de la coupe et du vin.
Si vous désirez me retrouver au jour dernier,
cherchez-moi sous la poussière du deuil de la taverne.


4
Puisque personne ne saurait te répondre du jour de demain, empresse-toi
de réjouir ton coeur plein de tristesse; bois, ô lune adorable!
bois dans une coupe vermeille, la lune du firmament
tournera bien longtemps, sans nous y trouver.


5
Puisse l'amoureux être toute l'année ivre fou,
absorbé par le vin, couvert de déshonneur!
lorsque nous avons la saine raison, le chagrin nous assaille de tous côtés;
à peine sommes-nous ivres, eh bien, advienne que pourra!


6
Bien que ma personne soit belle, que le parfum qui s'en exhale soit agréable,
que le teint de ma figure rivalise avec celui de la tulipe,
que ma taille soit élancée comme celle d'un cyprès, il ne m'a pas été démontré,
cependant, pourquoi mon céleste peintre a daigné m'ébaucher sur cette terre.


7
Je veux boire tant et tant de vin
que l'odeur puisse en sortir de terre quand j'y serai rentré,
que les buveurs à moitié ivres de la veille qui viendront sur ma tombe
puissent, par l'effet seul de cette odeur, tomber ivre-morts.


8
Dans la religion de l'espérance attache-toi autant le coeur que tu pourras;
dans celle de la présence lie-toi avec un ami parfait;
sache le bien, cent kaabas, faites de terre et d'eau, ne valent pas un coeur,
Laisse donc là ta kaaba et va plutôt à la recherche d'un coeur.


9
Le jour où je prends dans ma main une coupe de vin
et où, dans la joie de mon âme, je deviens ivre-mort, alors,
dans cet état de feu qui me dévore, je vois cent miracles se réaliser,
le mystère de toutes choses me devient aussi clair que l'eau.

quatrain 1 à 9.

Incantesimo


Simile a un dio mi sembra quell'uomo

che siede davanti a te, e da vicino

ti ascolta mentre tu parli

con dolcezza



e con incanto sorridi. E questo

fa sobbalzare il mio cuore nel petto.

Se appena ti vedo, sùbito non posso

più parlare:



la lingua si spezza: un fuoco

leggero sotto la pelle mi corre:

nulla vedo con gli occhi e le orecchie

mi rombano:



un sudore freddo mi pervade: un tremore

tutta mi scuote: sono più verde

dell'erba; e poco lontana mi sento

dall'essere morta.



Ma tutto si può sopportare...

Saffo, VII a J.C.

delirium


je me suis enivrée à ton vin,
à tes regards,
au timbre de ta voix,
à tes mains sur ma peau
et à tes lèvres sur mon cou
et je m'élance et je valse à ne plus m'arrêter,
je tournoie.
je me suis saoulée à ta robe si diaphane
et à ta peau si sombre
à ton goût si inoubliable
et à ta senteur de rose
à tes lèvres conquérantes et à ton arrière-goût âpre.

et je ris à en perdre la tête, je tourne sans m'arrêter
j'ouvre mes bras comme pour embrasser l'immensité
tes bras ne me retiennent plus
mon regard se pose ailleurs
mon esprit s'évade et mes lèvres s'entrouvrent
mon être s'embrase, fiévreux
le sang entremêlé de nectar s'accèlere, se déverse dans mon corps
le sol menace de se dérober sous mes pieds
la lancinante mélodie me hante,
je tournoie, je tourne et m'étourdie,
je m'envole, je suis rythme entêtant, et envouté
le moment devient rituel;
scandé, souhaité, appelé, aimanté,
la terre tourne et je tournoie.

ma tête explose en des milliers de fragments grossiers épars, lumineux et tranchants,
mon sang bat à mes oreilles,
ma peau se découvre, se dénude,
mes yeux convulsent.

tes mains ne m'atteignent plus,
je tournoie et je m'étourdie,
je n'y suis plus,
tes regards hagards ne se posent plus sur moi,
tout est lumière aveuglante,
ta voix me semble si lointaine, venant de très loin peinant à fondre la nébuleuse qui m'entoure,
je tournoie,
tu n'y es plus, tu es le passé,
je suis le Présent, l'Instant,le Moment, l'Evenement
je suis l'Emotion,
tu me saoules.
tu es resté sur le rivage,
tu es collé à tes illusions,
à ta réalité,
à ta vérité absolue,
à tes obsessions,

le courant m'emporte et je m'y enfonce,
la vague déferle,
la lumière me submerge,
les sensations m'envahissent
je me laisse emporter,
tu me sâoules.
tu ne m'enivres plus.
tu es ce que tu es
et je suis ce que je suis.
je me dérobe, je me lasse,
j'en pleure,
je me vide de toi, de tes autres toi,
et je m'étourdie

tu me saoules, et ne m'étourdies plus
tu m'empoisonnes,
tu me rends incapable,
tu me rends triste,
tu me rends malade,
tu me rends aliénée,
et je te vomis,
et je t'abhorre,
et je t'aime, et je finis par te faire un petit coin au fond de moi,
Endors-toi et soulage moi,
étreins-moi.........
........................................
et tu t'endors.

Centre de tri

Compteur

La boîte à tralala

Quelques rêveurs de passage