rififi au royaume de Lilliryamma

La nouvelle se répandit comme une traînée de poudre.Les habitants du royaume de Lilliriyamma retenaient leurs souffles. Dans ce beau petit royaume, entre montagne et mer. Pays de la paix et de la quiétude, de la sérénité etc., etc….

Les spectateurs d'une joute de vood, le sport national dans ce pays, après s'être traité de tous les noms d'oiseaux et d'insectes, en sont venus aux mains.

Tout le royaume en fut touché et chacun y allait de son commentaire, brisant ainsi la belle harmonie tant louée par les bardes de la cour royale.

Il est vrai que cet événement avait eu lieu alors que le prix de l'avoine et des denrées essentielles avait subi une hausse sans précédent.

Les Lilliriyammaiens étaient à bout de nerf et la moutarde commençait à leur monter au nez. Ils auraient à la limité accepté ces hausses mais voir une joute de vood se terminer ainsi?? Alors là, nein, niet, nada, no, lé, non, sinipapozibldanzeroiyom (selon le dialecte lilliriyammaien)!!!!!!!!!!!!

Tout ce beau monde se retrouva à la tribune de la place publique, Sayyéb Salah.

La réunion, tout ce qu'il y a de plus illégal, était présidée par le barde connu de tous pour son langage osé envers le maître du royaume. Dans son sillage, le barde traînait deux philosophes qui prétendaient avoir leur mot à dire en matière de vood. Nous croyons savoir que l'un d'entre eux jugeait que le vood entraînait inéluctablement une contraction du volume cervical. Nous en parlerons dans un autre papier.

Les deux camps de supporters de vood ouvrirent le bal. Les insultes fusaient de tous les cotés, nous sommes navrés de ne pas pouvoir les rapporter, le code la presse et la morale bien pensante nous interdisant cela, quelques chaussures volèrent aussi.

_" ploucs, abrutis, mauvais joueurs, mangeurs d'oignon, araignées…."

_" rat, bouffeur d'escargot, et de plante vénéneuse, casse pompon, obtus, tête à claques, amateurs, grippe-sou, face chiche…"

_"Pataugeur dans la bouse, face de rat, putois!!!!!"

Le ton montait et le vacarme devenait assourdissant, dangereux et menaçait de tourner à la bagarre générale.

Le barde voulant calmer le jeu, proposa aux deux camps un débat entre personnes civilisées, mûres, responsables et….. bien ennuyeux selon quelques supporters que le jet de chaussures avait ragaillardis.

L'on se rassembla tous autour du barde et des deux philosophes, la foule grossissait à vue d'œil, beaucoup de corps de métiers délaissèrent leur échoppes et affaires dans le marché pour venir prendre part à ce débat décisif.

Le poissonnier prit son courage à deux mains et hurla: "voila! Vous êtes du genre à dire que le poisson des autres pue!!Vous vous comportez comme des sardines et des maquereaux."

"Ce jeu est une insulte à la morale, des cuisses offertes à la vue de tout le monde, vous irez tous en enfer!" invectiva un enturbanné à la barbe poivre et sel, arraché à ses prières par le boucan.

Lui jetant un regard noir et lui coupant la parole, une ménagère de moins de 50 ans, le regard vaporeux, lança:" arrêtes tes âneries bouc! Qu'est ce qu'ils ont les voudeux!! De belles cuisses, de beaux pectoraux! Un beau spectacle!"

"Huuuuuueeeeeeeeeeeeeeeeeee!"Hurla la foule.

Une voix s'éleva de nulle part: " bande de nantis, il est bien beau votre royaume de Lilliryamma! Même pas foutus de s'entendre pour une joute de vood! Bandes de régionalistes, pétris de vos préjugés figés, ne voyant pas plus loin de que le bout de votre nez!!"

Le silence se fit, stupeur et tremblement, ahurissement, figement.

Puis, le vacarme reprit de plus belle, le ton monta, l'on ne s'entendait plus et le jet de chaussures s'abattit sur tout le monde sans plus de distinction.

Soudain, les argousins du Roi envahirent la place de Sayyéb Salah et arrêtèrent tout ce beau monde gesticulant et hurlant, barde compris pour ivresse et tapage sur la voie publique. Le royaume de Lilliryamma étant connu pour sa justice expéditive, ils furent illico presto traduits devant la plus haute instance, l'audience du Grand Maître des cieux, des continents, des océans et de ce qu'il y a entre tout ça ( la formule, berjoulia, a été empruntée à un cousin)..

…récit à suivre car le troubadour devant vous rendre compte du reste des événements n'a pas encore obtenu le badge pour assister à l'audience.

4 ripostes trèès percutantes:

Anonyme 9 janvier 2008 à 18:27  

huuuuuuuuummmmm ça promet, zid zid ça demarre sur les chapeaux de roues! extra

Werewolf 9 janvier 2008 à 22:41  

win ken m5ebbi echey hedha elkol!
Ya3tik essa77a!

ulyssen 10 janvier 2008 à 09:46  

ton style et innemitable mariouma !! j'adore !!
la site la suite !!

muse 17 janvier 2008 à 00:13  

very interesting. Waiting for the rest ...

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