A l'origine de cette réflexion et comme disent les anglais once upon a time in Tunis, un évenement( pas si innocent que cela); la création d'une radio à caractère religieux. S'ensuivent divers posts sur la blogosphère tunisienne commentant cette nouvelle.
Jusque la, rien de bien particulier, sauf que l'un de ces posts a déchaîné bien des passions et seul Dieu (car c'est bien de Lui qu'il s'agit apparemment dans cette histoire burlesque), sait ce que peuvent susciter les dites passions.
S'installe une petite guéguerre sans merci à laquelle s'adonnent l'auteur du post incriminé (bien obligé de défendre son point de vue) qui a eu le "malheur" de s'exprimer sur le sujet et un clan (une meute selon un blogueur, mois perso je pencherais plutôt pour une bande de chiens enragés) de protestataires, mécontents outrés par les propos, des pères" la morale de tout poil".
L'objet de cette querelle, le voila: c'est la réflexion du blogueur je cite "vous voila dotés d'une radio qui va psalmodier votre mort et faire votre oraison funèbre".
"Malentendu", quiproquo? Incompréhension d'une part, manque de tact, humour féroce, sarcasme grinçant et dérangeant de l'autre.
Le fin fond du sujet est que les dévots semblèrent oublier et éludèrent la question fondamentale: le pourquoi de la création de cette radio maintenant? C'est dans ce sens qu'allait la réflexion initiale du blogueur.
Ce qui m'a poussé à me poser les questions suivantes:
1- si chacun est censé avoir droit à la libre parole et au droit inaliénable de la critique (constructive ou pas, la n'est pas la question), pourquoi quand une personne use de ce droit, crie t'on au scandale (à l'abus, à l'outrage, au blasphème et à l'hérésie et toute l'artillerie lourde!!!!) sous prétexte que l'on ne partage pas le dit point de vue?
2-la liberté d'expression a-t-elle une limite (question ô combien existentielle)?
3-peut-on rire, s'attaquer et critiquer "tout", émettre une réflexion un tant soit peu critique sur des sujets dits sacrés ou tabous comme la religion?
4-a-t-on le droit (parce que l'on se croit atteint dans sa foi), de s'enrouler sous la bannière d'une croyance et d'engager les hostilités dans un style peu ragoûtant et faisant preuve d'un manque total de civisme, de self control, de méchanceté gratuite?
Les deux belligérants, à mesure que le ton montait, se traitèrent de tous les noms d'oiseaux, se querellèrent à coup de gros mots et de termes d'hérésie chacun y mettant du sien au risque de se crêper le chignon comme deux harzét au hammam et ou "el tayah akther mel wé9if"?!
5-que fait-on sinon de la tolérance (apparemment c'est trop demander aux deux camps), du moins de la cohabitation?
6-pour quelle raison ne peut-on pas en discuter la tête froide, entre adultes réfléchis et pondérés, en échangeant des divers points de vue et en essayant de convaincre la partie adverse au lieu de s'arracher et les cheveux et les yeux, sans fâcherie ni obscénité et sans que personne ne se sente insulté? Sommes nous incapables de mener un échange sans que cela ne mène à un ring de boxe voire (dans ce cas) à une pagaille dans une ménagerie ou une basse cour?
A mon avis, chacun est libre d'exprimer ses opinions: au blogueur "mécréant", source de tous les maux, de garder sa langue de vipère et ses sarcasmes, sa bannière qui dérange certains (mois saint oblige, on s'autorise à jouer les muftis de service), aux dévots (qui n'ont rien pigé et qui cherchent la petite bête) de garder leur foi et leur langue bien pendue et bien puante dans leur poche.
Au blogueur de dire ce qui lui chante, cela n'engage que lui et aux autres d'aller s'exprimer à visage découvert ou d'aller se créer des espaces d'expression pour défendre leurs idées.
La partie dévote démontre bien dans cette bataille qu'elle n'a comme référence idéologique, morale et intellectuelle que la religion. C'est tout dire…
Allez lire les" identités meurtrières" d'Amin Maalouf; il dit mieux que moi le fond de ma pensée.
Une dernière chose; le loup est bel et bien dans la bergerie (pauvres moutons de panurge que nous sommes) et le loup n'est pas celui que 'on croit être.
Fin de cet acte dont les trois protagonistes sont d'abord un petit merdeux qui fait de la propagande au profit de qui nous savons, en second lieu un penseur qui se croyait libre de parler de tout et qui l'assume, et en troisième lieu de pauvres gens qui se trompèrent et de croisade et de cible.
Quant au titre de cette réflexion, je vous laisse le soin de deviner qui est qui (un conseil néanmoins, respectez l'ordre d'apparition des protagonistes et vous aurez la réponse).
معا من أجل التسامح و الأخوّة و الرأي و الرأي الأخر و الشلايك و الحساسية المفرطة و التّطرف على كل لون يا كريمه!!!!
p.s: ceci est un récit fictif, toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé est fortuite et pure coïncidence. :))
6 ripostes trèès percutantes:
Tant que la religion est l' une des affaires de l'état, et toutes les "meutes " se disputent pour déterminer à qui revient la tache de représenter ou défendre Dieu, tant qu'on ne peut pas être libre.Si Dieu s'invite dans une bagarre par l'un des belligérants ou par les deux ,cette bagarre ne se termine jamais. Le sacré comme outil de propagande tue toute forme de liberté d'expression.
As tu remarqué qu'un bonne majorité de ces commentateurs sur le blog de BTB sont anonymes ?
wahdek ya bent 7oumti!!!
malla analyse.
el mafra5a elkoul du carre rue el kahia/rue houinet achour /rue sidi brahim/rue du pacha sont d'accord avec toi.
et marhba bik fi houmtek
vive sarko!!
ya mariouma ya ta7founa ma 9alha kifek 7ad el mara hethi
je suis d'accord avec toi meriouma, dans l'ensmeble toute cette histoire et partie d'un rien, de quelles propos cyniques qui on emflammées les passions, tout ce que ca a apporté c'est un peu plus de pub pour cette radio, on ne fait pas mieux comme plan de com, donc bravo a tous ses pigeons qui croivent encore au pere noel, chacun est libre de l'entrendre ou pas cette radio, c'est pas si grave que ca, mais nous autre tunisiens n'avons pas le sens de la mesure, faut qu'on crie plus fort que l'autre qu'on tape pour faire plus mal ...
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