Les Djerbiennes


Inspire-moi, Tanit la Tendre, Tanit la Tunisienne,
Quand je chante les Djerbiennes au rythme des tam-tams et tabalas.
Les voilà entrant dans la danse, vases sveltes, un vase sur la tête altière.
Les voilà longues lisses, les Djerbiennes à la tête d'or
Et les hauts dieux d'ébène pour rythmer leurs pas.
Les tam-tams dansent et les tabalas, les tam-tams sous les mains d'ébène dur.
Les voici de soie fine, les Djerbiennes, soyeuses et souples
Et déroulant rythmée leur fuite frissonnante, gracieuse.
Et montent les hosannahs dans la nuit bleue étoilée.



Léopold Sédar Senghor.

14 ripostes trèès percutantes:

Dodo 24 mai 2008 à 09:31  

Ahhhhhh je ne savais pas qu'Aimé Césaire a visité notre pays. Très joli texte. Mais je ne sais pas de qui sont ces "mains d'ébène" dont il parle!!les djerbiennes smor et au pire des cas métisses donc....?? De quel noir parle-ils? Le henné peut-être?
Un éclaircissement Maryouma?

Anonyme 24 mai 2008 à 12:16  

C'est un beau texte ecrit par léopold sédar senghor(http://poesie.caloucaera.net/senghor.html) et non pas par Aimé Césaire..

Anonyme 24 mai 2008 à 12:27  

@ da7dou7a
on ne peut pas comprendre la poesie de SENGHOR sans avoir une idée sur son concept de la "negretude"..ca vaut le coup d'y jeter un coup d'oeil..:-)

Dodo 24 mai 2008 à 13:53  

@ Artticuler : Je sais ce que que la "négritude" et non pas la "negretude". C'est la promotion de la littérature et de la culture des noirs. Et puis Senghor tout comme Césaire sont les principales figure de ce "mouvement" donc...
je me demandais pourquoi il a vu du noir dans ce qui n'est pas noir. Je ne suis forte ni en interprétation ni en symbolisme donc.... :)

Mariouma 24 mai 2008 à 15:56  

Je m'excuse pour cette méprise


@da7dou7a
je ne sais si Césaire ou Senghoront foulé le sol Tunisien. J'ai bien essayé de le savoir mais je n'ai rien trouvé sur une éventuelle visite.

l'ébène et Senghor, c'est une grande histoire d'amour :)
j'ai vainement essayé de retrouver mes cours dessus,ça fait longtemps quand meme :(
en vain.

Il a toujours celebré la femme noire parce qu'elle était sa muse et ensuite dans une entreprise de revalorisation des valeurs nègres (femme noire comme pendant à aux canons de la beauté de la femme blanche).

je vais essayer de fureter pour plus d'éclaircissements.

quant aux mains ébènes Djerbiennes, elles existent bel et bien, en minorité et elles ne sont pas originaires de l'île. ;))

Savais-tu que Senghor a été étudiant à la rue de l'Ulm? ;)

la poésie de Césaire est plus opaque que celle de Senghor.
c'etait une prise de tête, je m'en rappelle bien.
j'aime bcp l'hommage de Senghor (et non Césaire du coup) à la femme.
les autres, prenez-en de la graine!!!!!!

@artticuler
bonjour et bienvenu à toi
merci d'avoir relevé l'erreur.

@les deux
on ne dispute pas les gars ;)

Dodo 24 mai 2008 à 19:30  

lé lé ya tofla manéch net3arkou :)

Hayy 25 mai 2008 à 22:50  

Il y a bien des djerbiennes noires: Les chouchanettes par exemple, celles qui animent les soirees de mariages sont pour la plupart noires.

Anonyme 26 mai 2008 à 10:33  

@ Da7dou7a
5alik ba7bou7a ya da7dou7a
"jeter un coup d'oeil"mahichi sabba we ila tri7a
un (I)à la place de (E) mana3mlouch minha fdhi7a
Certe c important,ama matebdech tchargue3 ki sali7a
la VIE est un symbole!mela bech edenya mli7a?

Mariouma 26 mai 2008 à 10:40  

@da7dou7a+art
tejbdou 3Ala b3athkom bel merte7 wala bel kartouch??
ça commence bien :)))
le post est relégué au second plan :)

@hayy
marhba bik
et merci pour la précision
reviens quand tu veux ;)

Mariouma 26 mai 2008 à 10:44  

@art
on fait des rimes maintenant?
à quant un poème?;)

Anonyme 26 mai 2008 à 11:44  

@mariouma
bientot.. :-)

Mariouma 26 mai 2008 à 11:56  

@art
j'attends de voir

Dodo 27 mai 2008 à 15:16  

walahi lani nkartech 5atini! (enfin pas mnt;) )
Peaaaaaaaaace ya weldi :)
@ +

Unknown 6 mars 2010 à 15:18  

""
.... Senghor a également été poète et essayiste. C’est la facette poète de Léopold Sédar Senghor qui a intéressé Hatem Bourial. Ce dernier a donné, auCentre Culturel de la ville de TUNIS, au mois de Mars 2006, une conférence très intéressante, intitulée "A propos de Léopold Sédar Senghor" . Hatem Bourial a montré que Senghor s’est peu intéressé au Maghreb au début de son œuvre. Mais, fait prisonnier durant la guerre, il côtoie des Maghrébins. Puis, il s’intéresse plus à l’Afrique du Nord par son entretien avec le poète tunisien Chams Nadir. Léopold Sédar Senghor va écrire sur le Maghreb et plus précisément sur notre pays à travers deux poèmes : Les Djerbiennes et Elégie à Carthage.

"Inspire-moi, Tanit la Tendre, Tanit la Tunisienne, écrit-il dans son poème les Djerbiennes, Quand je chante les Djerbiennes au rythme des tam-tams et tabalas. Les voilà entrant dans la danse, vases sveltes, un vase sur la tête altière. Les voilà longues lisses, les Djerbiennes à la tête d'or Et les hauts dieux d'ébène pour rythmer leurs pas. Les tam-tams dansent et les tabalas, les tam-tams sous les mains d'ébène dur.
Les voici de soie fine, les Djerbiennes, soyeuses et souples Et déroulant rythmée leur fuite frissonnante, gracieuse.
Et montent les hosannahs dans la nuit bleue étoilée".
Dans son Elégie à Carthage, Senghor a rendu hommage, à travers cinq chants, à l’inspiration, Didon, Hannibal, Jugurtha et Habib Bourguiba. Dans cette élégie, le poète chante, comme l’a déclaré Pape Mody Niang "la symbiose entre Arabo-berbères et Négro-africains, laquelle symbiose réalise, à ses yeux, la Tunisie qui reconnaît dans les noirs capsiens ses premiers habitants et sert de trait d'union entre l'Afrique du nord et l'Afrique noire".

Pour Hatem Bourial, Senghor a considéré Hannibal comme le fondateur du panafricanisme avant l’heure."

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