Les maux aphones



L’absence des mots

M’écorche la langue

L’absence des mots

Me laisse sans voix

L’absence des mots

Me pelle la peau

Me noie de silence

Et me courbe le dos

L’absence des mots

Me brûle à feu doux

Me gèle le coeur

Me vide de non- sens

Et me prive de mes maux

Les mots à la bouche

Ne me comblent

Ne me touchent

Me restent en travers de la gorge

Me désertent

Se refusent

Et se dérobent

S’auto-dévorent

Pour mieux me semer

Incultes pédants

Me boudent

Me rient au nez

L’absence des mots

Me rend aphone

Et me sème aux vents

M’éparpille sur la page blanche

M’évide de mon encre

De chine

De sang

Ma douce purpurine

Me sert de garde chiourme

De tyrannie intime

Et de précoce tombeau.

1 ripostes trèès percutantes:

Anonyme 7 février 2008 à 14:57  

Si avec des mots boudeurs
Tu fais de si beaux vers
En dévoilant tes humeurs
Tu nous guides si bien à travers
Les tumultes de ton malheur
Que j'espère éphémère,
Alors continus ton labeur
D'extériorisation amère
En sachant que tes lecteurs
Son ravis de la clarté du verre.
:p

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