Tout est bien qui finit bien dans le meilleur des mondes au royaume le plus merveilleux au monde

Petit rappel pour les retardataires, part one, part two.

le troubadour, ayant fini de se bourrer la gueule dans la taverne du coin, s'empressa de reprendre son récit.....

Le barde, fort de sa longue expérience d’homme du discours car discourir n’avait plus aucun secret pour lui, se fit le porte-parole de ses compagnons. Il décrit les accusations dirigées contre ses compagnons et lui (le troubadour se devant de rappeler les accusations portées à l’encontre de la foule : ivresse et tapage sur la voie publique) comme étant injustifiées et anticonstitutionnelles( tout le monde se regarda interloqué, ou le barde allait-il chercher ces termes ??) et que personne n’était ivre parmi eux excepté l’ivrogne du coin connu de tous prénommé Zabrat et qui se trouva embarqué par les soldats parce qu’il était en train de cuver son vin sous l’étal du marchand de ftayer, (le dessert national des liliryamméins).

Et que lui et ses amis ne faisaient qu’user de leur droit le plus fondamental, en l’occurrence, leur droit à l’expression, à la libre pensée, aux échanges (certes quelque peu bruyants et physiques, chaussures compris), à la divergence d’opinions et à la possibilité d’exercer ce droit sur la place publique, de pouvoir en débattre avec tous les gens de ce royaume en tout démos gratos (dialecte liliryamméin encore, faisant allusion à une pratique répondue en Grèce antique par une bande de types illuminés).

Et que l’attitude du Roi, via ses argousins, était incompréhensible et dénotait d’un non respect envers les droits de ses sujets, victimes de leurs passions voodeuses (latar7am min da5al hel vood fel bled, dit-il dans le dialecte local) et d’un sujet épineux comme la haine insidieuse et latente des sujets venant de différents régions du royaume entre eux et que le roi ne semblait pas prendre au sérieux.

Et……..et……et………


Le grand vizir s’empressa de le couper dans son élan car ça promettait de s’éterniser et de rendre le souverain de très très très mauvaise humeur et le grand vizir craignait ces colères et tenait à sauver sa tête par la même occasion.

Les autres, galvanisés par l’audace du discours de leur désormais chef spirituel, se mirent à parler tous en même temps, excepté le religieux enturbannée, prénommé Exezabrat à cause de sa soudaine reconversion et de son excès de zèle spirituel après avoir été réputé pour son excès éthylique. Il avait perdu plus qu’une dent sur le trajet jusqu’au palais et restait silencieux s’acharnant à repousser son ancien compagnon de folie, Zabrat endormi sur son épaule.

chacun y allant de son discours aussi hétéroclite qu’à coté de la plaque souvent témoignant du malaise général(pro-vood, anti-vood, cherté de la vie, schizophrénie sociale, le nombre de tavernes en baisse, relâchement des mœurs, poissons pas frais, voisins qui puent, le manque de divertissement, les routes poussiéreuses, la mauvaise qualité des babouches du vendeur de la place publique, logements pourris, le nombre de dialectes en hausse, des poules qui se mettent en grève pour manque d’hygiène des poulaillers bientôt imitées par les moutons qui crient au génocide, exode rural emmerdant et l’envahissement de la ville principale et de ses beldyas( en lilliryammaéin signifiant autochtone) par des hordes de va-nu-pieds, chétifs, ignares, sales, boueux et de plus, crime de lèse majesté NE SACHANT PAS JOUER au VOOD !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Le reste de l’assemblé retenait son souffle, la foule des accusés élevée au rang de contestataires et de héros du jour, évoquaient des sujets très, très,très sérieux qui touchaient le royaume et menaçaient sa paix.

Les discours des uns et des autres se perdant dans la cacophonie générale (les sujets de se royaume étant très disciplinés, pouvant parler sans s’emporter et en venir au crêpage de chignon, jamais égoistes et individualistes, tolérants et faisant preuve d’une grande ouverture d’esprit, unis sous la même bannière quand il fallait s’exprimer ou donner son avis, etc, etc, etc).



Sileeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeece, vos geulessssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssss , bande de 9……, de 5……, de Ta……., de 3….., (le troubadour n’a pas osé rapporté les termes injurieux du Roi par peur d’être accusé de crime de trahison envers le trône)!!!!!!!!!! Tonna le Maître.

Dieu, le ciel allait s’écrouler sur leurs têtes.

Le foudre s’abattit sur le palais de Maskarad, les bouches se scellèrent les cœurs cognèrent et on commença à suer par vagues, à faire ses adieux à ses proches.

Dieu, le ciel allait s’écrouler sur leurs têtes se répéta le troubadour.

Le Maître en avait un peu marre de ces gueux, de ces casse-pieds qui jacassaient et caquetaient comme des poules,qui ne se contentaient jamais de ce qu’on leur donnait, de tous les sacrifices que l’on faisait pour leur confort, ils ne faisaient que rouspéter, ronchonner et n’étaient bons qu’à ouvrir leurs clapets pour exiger des conneries. Droit le plus essentiel, libre pensée, expression, mon c….l oui !!!!! Il ne savait pas très bien d’où ses sujets ramenaient toutes ces bêtises, ces idées qui menaçaient la stabilité de ce royaume. Au lieu de l’encenser, de le porter aux nues, de le remercier pour cet état de grâce, cet Eden sur terre que les autres royaumes leur envièrent, ces petits crétins de lilliryamméins se disputaient sur des questions de régions ( pffff, et alors, la belle jambe si le voisin pue et parle un dialecte bizarre), de joute de vood et parlaient d’instaurer la liberté de…., mon c……………………………………..l, non mais, et puis quoi encore ? un de ces jours, ils demanderont de choisir le prochain roi qui lui succèdera à sa place!!!!!!!!!!!!!!!!! se disait le roi dans sa barbe.

Sa sérénissime épouse, lui avait suggérée de les stopper net dans leur élan, lui expliquant la gravité de la situation si le roi venait à accéder à la demande insensée, utopique, déraisonnable et sans aucun fondement pour le pays. Ne dit-on pas, justement, que derrière chaque grand homme se trouve une femme ?

Il est vrai que cette femme était dotée d’un esprit acéré, d’une prédisposition aux affaires politiques, d’une bonne jugeote et d’un sang-froid incroyable. Avant de devenir l’épouse du roi, elle fut sa grande favorite en s’employant à gagner son amour à force de ruse et de machiavélisme. Le fait qu’elle était de basse extraction et la réputation quelque peu douteuse qu’elle s’était forgée dans sa prime jeunesse (due à son ancienne carrière de danseuse de gargote peu recommandable), n’empêchèrent pas le roi d’en tomber fol amoureux et de l’élever au rang de reine, au grand dam de tout le royaume scandalisé par tant de mépris au protocole.



Le roi, se fiant à l’avis de sa sérénissime qui était d’excellent conseil dans ce genre de pépin, décida de clouer le bec à tous ces agitateurs turbulents et de leur couper l’herbe sous les pieds.

Il n’était plus question de discourir, ni de palabrer et encore moins de négocier. Il se devait de donner l’exemple. L e barde s’en fut passer un long séjour à l’ombre, dans les oubliettes fort accommodantes du royaume, tenir compagnie aux pauvres pensionnaires de ce charmant endroit, rats y compris.

Les philosophes furent invités à aller voir ailleurs si j’y suis ; et s’en retournèrent à leur sujet de prédilection bien théorique, abstrait, cosmothéonigologique à souhait et masturbatoire intellectuellement par-dessus le marché.

Quant à la populace, elle fut punie d’avoir eu de telles idées pernicieuses et scabreuses par un supplément d’impôts à payer. Les supporters de vood se virent interdits de parler, et pratiquer le vood jusqu’à nouvel ordre et l’équipe « nationale » de ce jeu populaire fut dissoute sur le champ.

La place de Sayeeb Salah fut rebaptisée place Zinou 3amel7ala mella lé, en souvenir du défunt roi, père de l’actuel maître des lieux.

L’ancienne favorite, par la voix de son maître, instaura un nouveau sport dans le royaume importé d’Orient, devenu très vite à la mode et remportant l’adhésion de tous, Echti7 werr dii7.

Quant au troubadour, conteur de cette histoire fort exemplaire, il fut remercié par un bannissement à vie du royaume et dut trouver refuge au royaume de kelkunmadikecétésarkozy (mais ça, c’est une toute autre histoire)

2 ripostes trèès percutantes:

Anonyme 26 janvier 2008 à 10:46  

pas besoin d'utiliser le gras
capito capito :D

marilyn 27 janvier 2008 à 15:50  

excellent excellent post:D j'ai adoré l'histoireet je m'incline devant ton imagination débordante :)
Au plaisir de te lire ;)

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