roubaiates d'Omar


1
O toi qui dans l'univers entier es l'objet choisi de mon coeur!
toi qui m'est plus chère que l'âme qui m'anime, que les yeux qui m'éclairent!
il n'y a rien, ô idole, de plus précieux que la vie:
eh bien! tu m'es cent fois plus précieuse qu'elle.


2
Lève-toi, viens, viens, et, pour la satisfaction de mon coeur,
donne-moi l'explication d'un problème:
apporte-moi vite une cruche de vin, et buvons
avant que l'on fasse des cruches de notre propre poussière.


3
Lorsque je serai mort, lavez-moi avec le fus de la treille;
au lieu de prières, chantez sur ma tombe les louanges de la coupe et du vin.
Si vous désirez me retrouver au jour dernier,
cherchez-moi sous la poussière du deuil de la taverne.


4
Puisque personne ne saurait te répondre du jour de demain, empresse-toi
de réjouir ton coeur plein de tristesse; bois, ô lune adorable!
bois dans une coupe vermeille, la lune du firmament
tournera bien longtemps, sans nous y trouver.


5
Puisse l'amoureux être toute l'année ivre fou,
absorbé par le vin, couvert de déshonneur!
lorsque nous avons la saine raison, le chagrin nous assaille de tous côtés;
à peine sommes-nous ivres, eh bien, advienne que pourra!


6
Bien que ma personne soit belle, que le parfum qui s'en exhale soit agréable,
que le teint de ma figure rivalise avec celui de la tulipe,
que ma taille soit élancée comme celle d'un cyprès, il ne m'a pas été démontré,
cependant, pourquoi mon céleste peintre a daigné m'ébaucher sur cette terre.


7
Je veux boire tant et tant de vin
que l'odeur puisse en sortir de terre quand j'y serai rentré,
que les buveurs à moitié ivres de la veille qui viendront sur ma tombe
puissent, par l'effet seul de cette odeur, tomber ivre-morts.


8
Dans la religion de l'espérance attache-toi autant le coeur que tu pourras;
dans celle de la présence lie-toi avec un ami parfait;
sache le bien, cent kaabas, faites de terre et d'eau, ne valent pas un coeur,
Laisse donc là ta kaaba et va plutôt à la recherche d'un coeur.


9
Le jour où je prends dans ma main une coupe de vin
et où, dans la joie de mon âme, je deviens ivre-mort, alors,
dans cet état de feu qui me dévore, je vois cent miracles se réaliser,
le mystère de toutes choses me devient aussi clair que l'eau.

quatrain 1 à 9.

7 ripostes trèès percutantes:

Anonyme 16 novembre 2007 à 07:52  

je n'ai lu que tes post' et pas tous les commentaires; tu rédiges de façon aisée, je souris... j'aime! bonne journée toi...

Anonyme 16 novembre 2007 à 12:26  

c'est magnifique d'ouvrir sa journée avec Omar Khayem, il a eu de la chace d'avoir vécu une autre époque que la notre sans être lynché ou lapidée. Bravo pour ton choix. Bonne journée
Au fait que diriez vous d'un meetup express théâtre à l'espace Ben Abdallah pour la pièce :Jay men Ghadi??

Mariouma 16 novembre 2007 à 16:52  

@impure
merci
mahba bik
repasse quand tu veux

@azwaw
merci
je suis en admiration devant l'incroyable érudition de cet homme et devant la puissance de ses convictions malgré un envorennement quelque peu hostile ;)
ça laisse reveur :)
j'aurais bien ailé venir mais je rentre du boulot assez tard aujourd'hui
dommage
tu me raconteras comment ça s'est passé?
à bientot

Roumi 16 novembre 2007 à 21:17  

ah voilà un sérieux concurrent à mon Rumi préféré. :)

Exquiza 17 novembre 2007 à 10:56  

cé bo, et cé des choses a découvrir encore et encore pour une scientifique!! j etais section science au lycée!!winek mariouma !!aya fais un sot dans mon blog!!!a bientot

Mariouma 17 novembre 2007 à 16:28  

@roumi
chacun a son style bien à lui :)
rumi est un enchanteur
merci d'avoir retrouvé le chemin de mon blog

@chufli hal
salut toi :)
bienvenue
le fait que tu aies fait sciences ne doit pas te cloisonner
tu peux apprécier les belles choses et les belles arts tout en restant scientifique
;)
reviens souvent et j'essaierai de te faire découvrir ce que j'aime
j'arrive, je vais faire un saut chez toi
à bientot

Anonyme 19 novembre 2007 à 12:28  

epoustouflant

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